La ville de Turnhout érige des remparts virtuels

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Turnhout est l’une des rares villes belges qui ne possédait pas de remparts au Moyen Age. Or, il se fait que la cité campinoise et six communes environnantes sont désormais entourées par une enceinte virtuelle constituée de 27 caméras de surveillance équipées de lecteurs automatiques des plaques d’immatriculation.

Turnhout est l’une des rares villes belges qui ne possédait pas de remparts au Moyen Age. Or, il se fait que la cité campinoise et six communes environnantes sont désormais entourées par une enceinte virtuelle constituée de 27 caméras de surveillance équipées de lecteurs automatiques des plaques d’immatriculation.

Ce projet a été mené à bien par la division Physical Security de Belgacom et par le sous-traitant Macq Electronique. Le réseau utilisé est Belgacom Explore. En 2010 et 2011, l’enceinte virtuelle sera encore étendue à un nombre non encore précisé de sites supplémentaires. Chaque site se compose en fait de trois caméras: un modèle Mobotix D12 IP à 3 méga-pixels offrant un angle de balayage de 180 degrés et deux objectifs ajustables séparément, plus deux caméras noir/blanc iCAR ALPR à 1 méga-pixel d’identification des plaques d’immatriculation dans les deux sens de circulation.

Chaque site est identifié par une icône clairement visible. Les 27 sites sont répartis sur les principales voies d’accès de Baarle-Hertog, Beerse, Kasterlee, Lille, Oud-Turnhout, Turnhout et Vosselaar et surveillent ainsi toutes les entrées et sorties de l’autoroute E34. Le traitement des données s’effectue sur un serveur du commissariat de police principal.

Le système offre cinq applications: surveillance par caméras, contrôle automatique d’une liste noire de véhicule signalés, recherchés ou volés, contrôles de vitesse sur des trajets fixes, contrôle du trafic des poids lourds et contrôle d’une liste blanche de véhicules autorisés. La liste noire est élaborée au départ de diverses bases de données, dont VERIDASS qui reprend les véhicules non assurés, mais elle peut aussi être complétée manuellement.

Via un protocole avec les Pays-Bas, les véhicules signalés sont également détectés dans ce pays. Dès qu’une caméra a identifié un véhicule signalé, le dispatching de la police de Turnhout est prévenu. Roger Leys, commissaire en chef, plaide pour un vaste débat social sur ce type de techniques de détection et de contrôle. Aux Pays-Bas, un débat public est déjà en cours, mais chez nous, chaque zone de police doit définir elle-même ses objectifs stratégiques et tactiques. Celle de Turnhout l’a fait en interne et espère que l’enceinte virtuelle entraînera une diminution de la criminalité et des embarras de circulation des poids lourds et améliorera la sécurité du trafic. En Flandre, il n’y a provisoirement qu’à la Westkust qu’un système comparable fonctionne. Bruxelles étudie une application similaire depuis 2008, mais n’a encore pris aucune décision définitive.

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