La vente de Siemens Enterprise dans l’impasse

Siemens ne trouve pas de repreneur pour sa division ‘enterprise’. Même le groupe financieer formé autour de Permira et Apollo Management vient de jeter le gant. Le malaise qui a régné autour de la vente de la division GSM à BenQ engendre également une certaine crainte.

Siemens ne parvient pas à vendre sa division enterprise en perte. Le Financial Times Deutschland titrait hier que la division est considérée comme inattractive. Selon le journal, Siemens en veut 3,4 milliards d’euros, mais les analystes l’évaluent à 1,5 à 2 milliards maximum. Lors de la présentation des résultats annuels le 9 novembre, le CEO de Siemens, Kleinfeld, a indiqué que “nous n’avons pas tout en main” et qu’un partenaire était recherché. Avaya, Cisco et Nortel ne sont déjà plus là.”Il n’y a pas de timing précis pour la vente, mais il serait préférable que l’entreprise soit vendue le plus rapidement possible, sous peine de voir les spéculations et l’inquiétude s’amplifier”, déclare le CEO Vincent Simonart, responsable de la zone Benelux et France. Selon lui, trois critères interviennent dans le choix du partenaire pour la vente:- la convergence: le passage du matériel et de la téléphonie vers les données et les applications.- la globalisation: un partenaire aux Etats-Unis ou en Asie- une capacité d’investissement suffisanteUne vente à un groupe purement financier semble donc peu plausible. “Cela ne me paraît pas suffisant, mais peut-être bien dans une combinaison avec un fournisseur”, estime Vincent Simonart. Il ressort pourtant du Financial Times Deutschland que le dernier acheteur possible, le groupe financier constitué autour de Permira et Appolo Management ait à présent renoncé parce qu’il estimait le risque trop grand.Siemens ne veut pas que se répète le scénario qui a caractérisé, l’an dernier, la vente de la division GSM à BenQ. Quelques mois après l’accord, BenQ sollicitait un concordat après que la maison mère taiwanaise se fût retirée. Cela a coûté plus de 400 millions d’euros à Siemens.Le géant de l’électronique fait en outre l’objet d’un gigantesque scandale de corruption. Cinq hauts directeurs ont en effet déjà été arrêtés, et l’ex-CEO Heinrich Von Pierer doit aussi rendre des comptes parce qu’il devait être au courant de toute l’affaire. Il s’agit de détournement d’argent par le biais de factures fictives sur des comptes à l’étranger. La fraude porterait sur un minimum de 200 millions d’euros.

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