La réalité augmentée au bout des doigts

Des chercheurs du MIT ont mis au point l’EyeRing, un petit appareil qui prodigue des informations sur un objet en le désignant tout simplement du doigt.

Des chercheurs du MIT ont mis au point l’EyeRing, un petit appareil qui prodigue des informations sur un objet en le désignant tout simplement du doigt.

L’EyeRing est l’oeuvre entre autres de Pattie Maes, l’informaticienne belge active au MIT Media Lab, où elle a créé le Fluid Interfaces Group. Le petit appareil en question est capable d’aider les personnes souffrant d’un handicap visuel, mais aussi bien d’autres. Le mode d’interaction repose sur un geste humain typique utilisé dans le monde entier: désigner quelque chose avec l’index.

L’EyeRing se trouve encore en phase de recherche. Provisoirement, l’anneau interactif dispose toujours d’un boîtier en plastic solide réalisé en mode d’impression 3D. Il intègre un mini-appareil photo VGA, un processeur AVR à 16 MHz, un module Bluetooth et une batterie Li-ion. Pour recharger cette dernière, un mini-connecteur USB est aussi prévu, par lequel l’EyeRing peut également être reprogrammé. Outre un bouton marche/arrêt, l’on en trouve un second destiné à activer les commandes avec le pouce.

Les utilisateurs doivent rapprocher l’EyeRing d’un smartphone (provisoirement, seul Android est supporté), après quoi une connexion Bluetooth est automatiquement établie entre l’anneau et le smartphone. En enfonçant le bouton de commande sur l’EyeRing, l’appareil photo réalise une prise de vue qui est transférée au smartphone via la connexion Bluetooth.

Une application Android analyse l’image sur base du paramètre choisi et recourt ensuite à un module Text-to-Speech pour lire l’information. L’avantage, c’est que les utilisateurs ne doivent pas utiliser l’appareil photo de leur smartphone pour afficher l’image en réalité augmentée sur l’écran de leur appareil. En appuyant deux fois sur le bouton de commande, les utilisateurs peuvent donner à l’EyeRing des commandes orales telles “distance”, “couleur” et “monnaie”.

Les personnes souffrant d’un handicap visuel peuvent utiliser l’EyeRing comme une canne numérique en lui faisant déterminer la distance sur base de photos. Provisoirement, la vidéo n’est pas encore supportée. Grâce à la vidéo, la détermination de la distance pourrait se faire de manière nettement plus souple. Parmi les autres applications, citons la détermination de la couleur d’un objet, la lecture de billets de banque ou d’étiquettes de prix.

Les chercheurs du MIT souhaitent encore étendre les possibilités de l’EyeRing. C’est ainsi que ce petit appareil pourrait lire du texte. Et en lui ajoutant des détecteurs supplémentaires, il pourrait aussi servir de système de navigation pour les piétons, ce qui faciliterait grandement les déplacements en ville en lui montrant simplement quelque chose et en lui demandant “Qu’est-ce que c’est?”

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