“La qualité des réseaux mobiles à Bruxelles va de mal en pis”

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Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

“La qualité des réseaux mobiles à Bruxelles est en train de devenir un sérieux problème”, estime le CEO démissionnaire de Mobistar, Benoit Scheen. “Depuis la mise en vigueur de la norme de rayonnement GSM stricte de 3 volts par mètre, cela va de mal en pis en ce qui concerne la couverture dans la capitale. Alors que nous disposons dans le reste de la Belgique de réseaux toujours plus performants, Bruxelles accuse du retard, et la couverture s’est entre-temps nettement détériorée par rapport à ce qu’elle est dans la plupart des autres capitales européennes.”

“La qualité des réseaux mobiles à Bruxelles est en train de devenir un sérieux problème”, estime le CEO démissionnaire de Mobistar, Benoit Scheen. “Depuis la mise en vigueur de la norme de rayonnement GSM stricte de 3 volts par mètre, cela va de mal en pis en ce qui concerne la couverture dans la capitale de l’Europe.”
Il y a quelques années, le Parlement bruxellois décidait de réduire fortement la norme de rayonnement pour les pylônes d’antennes GSM dans la région de Bruxelles-Capitale pour l’amener de 20 volts par mètre à 3 volts par mètre. L’objectif était de limiter les risques pour la santé que représente le rayonnement, un argument qui n’a ni rime ni raison, même selon Test Achats.

“Depuis que la nouvelle norme est en vigueur, la qualité et la couverture des réseaux mobiles à Bruxelles diminuent”, a expliqué Benoit Scheen, CEO démissionnaire de Mobistar, lors d’une réunion à l’occasion des 15 ans de Mobistar. “En outre, la poursuite du déploiement de l’internet mobile est mise en péril dans la capitale de l’Europe. Ce n’est quand même pas l’objectif poursuivi?”

Pour Scheen, qui deviendra le 1er septembre Executive Vice President Europe chez France Télécom-Orange, les politiciens bruxellois n’ont pas bien compris les effets négatifs de la norme de rayonnement stricte: “Nous avons néanmoins déjà souvent parlé du problème, conjointement avec les gens de Proximus et de Base d’ailleurs.”

A l’entendre, rien que Mobistar devrait installer 120 nouveaux pylônes d’antennes GSM à Bruxelles, pour pouvoir atteindre le même niveau qu’avant la nouvelle norme. Tous les opérateurs auraient ensemble besoin de 400 antennes. Et ce alors qu’il est toujours plus malaisé d’obtenir encore un permis de bâtir pour ce genre de pylône. Depuis 2008, c’est à peine si des permis ont encore été attribués, “et qui plus est, il faut pouvoir présenter aujourd’hui non seulement un permis de bâtir, mais aussi une attestation environnementale.”

Qualité

Le nouveau directeur de France Télécom craint dès lors que la qualité des réseaux mobiles bruxellois empire encore. “Alors que nous disposons dans le reste de la Belgique de réseaux toujours plus performants, Bruxelles accuse du retard, et la couverture s’est entre-temps nettement détériorée par rapport à ce qu’elle est dans la plupart des autres capitales européennes.”

La norme maximale actuelle de 3 volts par mètre est deux cents fois plus stricte que la norme WHO “et a quasiment un effet pervers”, déclare-t-on encore chez Mobistar. “En effet, si l’intensité du signal des antennes diminue, le téléphone doit surcompenser, et c’est le corps de l’utilisateur qui absorbe nettement plus de rayonnement.”

Le professeur de neurophysiologie Martin Zizi de la VUB abonde dans le sens de ce que dit Scheen: “S’il y a bien un consensus dans le monde académique et s’il y a bien une chose qui ressort de quasiment toutes les enquêtes sérieuses qui ont été effectuées, c’est que le rayonnement des pylônes d’antennes GSM et des stations de base est plus que suffisamment faible. Il n’atteint même jamais le seuil de ce qui est considéré comme acceptable.”

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