La génération DN au CeBIT

Selon un sondage en ligne réalisé par le magazine IT allemand Computerwoche, 60% des professionnels ICT interrogés souhaitent que le CeBIT (re)devienne un salon consacré exclusivement à l’ICT pour les entreprises

“Raus!”, les stands frivoles consacrés à la maison numérique (tout un hall cette année à Hanovre) et tous ces exposants plus proches de l’électronique grand public que du ‘grid computing’: ils n’ont qu’à se rabattre sur le salon IFA de Berlin, qui fait d’ailleurs de plus en plus d’ombre au CeBIT.Du côté des exposants B2B aussi, on peut comprendre la frustration de voir les clients et prospects qui viennent pour “travailler” devoir se frayer un chemin parmi la foule des dingues de technologie ou simples curieux qui viennent pour “s’amuser”. Mais vouloir exclure radicalement les technologies grand public nous paraît aller à contresens de l’histoire. Non seulement parce qu’à l’ère numérique de la mobilité, il devient quasiment impossible de distinguer nettement où commence la vie privée et les loisirs et où s’arrête le bureau. Comme le fait remarquer l’un des patrons de SAP, “l’ERP d’une PME pourrait tenir sur un iPod de 60 Go.” Mais surtout parce que l’avenir de l’ICT, et de la société occidentale en général, dépend désormais de la génération DN, non pas les lecteurs de Data News, mais bien de ces “digital natives”, pour reprendre l’expression de Steve Prentice, chef de recherche chez Gartner. Ces jeunes de moins de 25 ans qui sont nés avec le PC et qui utilisent le GSM et l’internet comme ils respirent. “Il y a 20 ans, les parents s’inquiétaient que leurs enfants ne regardent trop la télévision. Mais à présent, les jeunes passent plus de temps avec leur ordinateur ou GSM que devant la télé”, observe Arun Sarin, le CEO de Vodafone.Une grand-messe comme le CeBIT, en appuyant le poids économique et social de l’industrie technologique, a encore un rôle à jouer, car en faisant converger loisirs et ‘business’: elle peut susciter quelques vocations chez les “digital natives”. Et ce n’est déjà pas si mal pour un secteur qui se plaint de plus en plus de son manque d’attractivité.

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