La Deutsche Bank bannit les SMS et Whatsapp

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Pieterjan Van Leemputten

La Deutsche Bank raffermit ses règles de communication. Sur les smartphones de la banque, aucun SMS ou message WhatsApp ne peut plus être envoyé. Cette mesure est destinée à aider à respecter la législation en vigueur.

Les fonctions ‘phone’ seront désactivées ce trimestre-ci, indique la direction de la banque dans un communiqué adressé au personnel. Contrairement aux courriels, les SMS ne peuvent être archivés par la banque, explique la Deutsche Bank.

“Nous comprenons que cette désactivation va modifier votre vie quotidienne et nous regrettons tous les inconvénients possibles”, peut-on lire dans la note interne. “Mais il s’agit d’une étape nécessaire pour nous assurer que la Deutsche Bank respecte la réglementation et la législation en vigueur.”

Impossible?

Il semble que l’explication donnée par la Deutsche Bank soit plutôt une solution de facilité. Si on ne peut en effet pas stocker par défaut les SMS, il existe beaucoup d’outils de sauvegarde pour Android entre autres, qui le permettent.

Pour Whatsapp, il est aujourd’hui aussi possible de sauvegarder automatiquement les messages dans Google Drive. Il nous paraît dès lors douteux qu’aucun outil de gestion d’appareils mobiles ne soit capable de stocker des messages sur un téléphone, ou qu’il ne soit à tout le moins pas possible d’en développer un.

Pas uniquement sur les smartphones de la banque

La mesure prise s’applique également aux smartphones personnels utilisés par les employés sur leur lieu de travail. Non seulement les SMS, mais aussi les applis de communication tels WhatsApp, Google Talk ou iMessage y sont désormais interdits. Les banques se voient imposer par les autorités d’archiver les communications de leurs collaborateurs. C’est là l’une des leçons tirées de la crise financière.

La Deutsche Bank met tout en oeuvre pour améliorer sa mise en conformité (‘compliance’) et redorer son blason après toute une série d’enquêtes et d’arrangements coûteux. C’est ainsi qu’en décembre, un arrangement de plus de 7 milliards de dollars a été conclu avec la Justice américaine en raison de la vente de placements hypothécaires risqués en pleine crise financière.

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