‘La dette de l’IT’ est un risque systémique

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Les coûts de gommage du retard mondial de la maintenance des systèmes IT – en bref ‘la dette de l’IT’ – atteindront cette année les 500 milliards de dollars. Voilà ce qu’a calculé le cabinet d’analystes Gartner. Cette dette de l’IT pourrait même aller jusqu’à 1 billion de dollars d’ici cinq ans. Mais mis à part ces coûts, ce genre de retard de maintenance représenterait aussi un risque ‘systémique’, selon les analystes. Dans sa récente enquête, Gartner affirme que les CIO ont vu ces dernières années leur budget très fréquemment se réduire ou ont été contraints de le maintenir limité.

Les coûts de gommage du retard mondial de la maintenance des systèmes IT – en bref ‘la dette de l’IT’ – atteindront cette année les 500 milliards de dollars. Voilà ce qu’a calculé le cabinet d’analystes Gartner. Cette dette de l’IT pourrait même aller jusqu’à 1 billion de dollars d’ici cinq ans. Mais mis à part ces coûts, ce genre de retard de maintenance représenterait aussi un risque ‘systémique’, selon les analystes.

Dans sa récente enquête, Gartner affirme que les CIO ont vu ces dernières années leur budget très fréquemment se réduire ou ont été contraints de le maintenir limité. Ils ont alors souvent choisi de conserver d’une part la qualité opérationnelle, mais de prévoir d’autre part aussi ci et là, sur base de projets, de nouvelles fonctionnalités pour le métier.

“La grande majorité de l’économie budgétaire se fait donc sur le dos de la maintenance IT: les mises à niveau qui maintiennent l’actualisation et le support de la gamme des applications”, affirment les analystes de Gartner. “Cela ne doit pas être un problème, si cela se passe pendant une année ou deux. Mais postposer année après année la maintenance fait en sorte que la gamme des applications devient dangereusement désuète.”

Vient encore s’ajouter à cela le fait que beaucoup de CIO manquent d’un inventaire des applications, ainsi que d’un processus de révision structuré pour ces applications. “Cela signifie que le management IT ne peut tout simplement jamais donner un compte exact de l’ampleur réelle du problème.”

Gartner propose par conséquent de considérer ce retard comme une sorte de dette qui devra donc aussi être payée à une échéance déterminée. Les organisations doivent veiller, surtout dans des périodes économiques difficiles, à ce que cette dette de l’IT ne dépasse les bornes. L’une des manières de l’éviter, consiste par exemple à dresser un rapport annuel de la gamme des applications.

Une solution peu spectaculaire? C’est vrai, déclarent les analystes, mais le retard dans la maintenance de l’IT ne fait jamais non plus l’objet d’efforts spectaculaires. “Il y a toujours plus de problèmes urgents auxquels le métier est confronté. Pourtant, à terme, l’information persistante du problème devra provoquer un changement d’attitude de la part de la direction, afin qu’il y ait au moins la volonté d’aborder à bras le corps la dette de l’IT.”

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