La commission vie privée examine la sécurité de SWIFT

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Pieterjan Van Leemputten

La commission vie privée belge va analyser conjointement avec son homologue néerlandais la sécurité du réseau de paiements SWIFT.

La commission vie privée belge va analyser conjointement avec son homologue néerlandais la sécurité du réseau de paiements SWIFT.

SWIFT, qui a son siège central à La Hulpe, traite le trafic international des paiements. En septembre, plusieurs médias annonçaient que la NSA surveillait aussi cette entreprise. Cette dernière avait déclaré alors ne détenir aucune preuve qu’il y avait eu accès non autorisé.

Après les dévoilements relatifs aux pratiques d’espionnage de la part de la NSA notamment, les deux commissions vie privée se préoccupent d’un éventuel accès illicite au trafic des données financières chez SWIFT.

Concrètement, tant le Nederlandse College bescherming persoonsgegevens (CBP) que la Commission belge pour la protection de la vie privée (CBPL) vont examiner ensemble si des tiers ont eu un accès non autorisé ou illégitime aux données bancaires de citoyens européens.

Depuis 2010, les Etats-Unis peuvent solliciter des données de l’UE via une procédure spéciale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Dans les années précédentes, l’on s’était déjà aussi posé des questions quant à la possibilité pour les Etats-Unis d’avoir un droit de regard sur le trafic des paiements en Europe, ici aussi dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

C’est ainsi qu’à l’époque, le trafic des paiements européen transitait par un centre de données américain, auquel les Etats-Unis avaient en principe accès en vertu de ce qu’on appelle là-bas le ‘patriot act’. Tel n’est entre-temps plus le cas. Un contrôleur européen a ainsi été mis en oeuvre, alors qu’un nouveau centre de données s’assure depuis 2009 que les transactions européennes ne transitent plus par les Etats-Unis.

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