La Commission européenne ouvre une enquête sur Microsoft

La Commission européenne ouvre une nouvelle enquête sur Microsoft. Cette enquête doit vérifier si le géant des logiciels a respecté ses engagements quant à la possibilité offerte aux internautes de choisir leur navigateur web.

La Commission européenne ouvre une nouvelle enquête sur Microsoft. Cette enquête doit vérifier si le géant des logiciels a respecté ses engagements quant à la possibilité offerte aux internautes de choisir leur navigateur web.

C’est ce qu’a annoncé le commissaire européen chargé de la concurrence Joaquin Almunia. Microsoft ne donnerait toujours pas aux utilisateurs de Windows le libre choix de laisser un navigateur web qui leur serait propre. C’est pourtant ce qui avait été convenu entre Microsoft et la Commission européenne en 2009.

Selon J. Almunia, un non-respect des engagements d’une entreprise vis-à-vis de la Commission “ne s’est jamais produit auparavant”.

Microsoft a avoué peu après l’annonce de J. Almunia qu’elle n’avait pas suivi les obligations de la Commission européenne. “Nous avons manqué à nos responsabilités”, a reconnu Microsoft dans un communiqué. L’entreprise attribue ce manquement à une “erreur technique”. “Bien que nous ayons pris directement des mesures pour remédier au problème, nous regrettons cette erreur et nous présentons nos excuses”.

La Commission avait obligé Microsoft voici trois ans à faire en sorte que les utilisateurs Windows aient la possibilité d’opter pour un autre navigateur web qu’Internet Explorer jusqu’en 2014. Les internautes devaient voir s’afficher sur leur écran une fenêtre leur offrant le choix entre différents navigateurs, dont Google Chrome, Apple Safari et Mozilla Firefox. En contrepartie, la Commission renonçait à une enquête contre Microsoft.

Microsoft a fait savoir fin de l’année dernière que l’entreprise tiendrait ses promesses, mais entre-temps le commissaire européen chargé de la concurrence, Joaquin Almunia, a reçu des informations de tiers qui indiquent que Microsoft n’a pas implémenté la fenêtre multichoix dans Windows 7 Service Pack 1 qui avait été lancé en février de l’année dernière. Depuis lors, des millions d’utilisateurs Windows européens ont été privés de cette fenêtre multichoix.

Selon ses propres dires, Microsoft n’a découvert le problème que récemment. L’entreprise a commencé à distribuer le 3 juillet le logiciel automatique qui résout le problème sur les ordinateurs déjà équipés de Windows 7 SP1. De plus, le géant des logiciels a également assuré que la fenêtre multichoix serait à nouveau disponible sur tous les ordinateurs proposés à la vente avec son système d’exploitation.

Microsoft a dit comprendre que la Commission puisse prendre de nouvelles sanctions contre l’entreprise. En attendant, la société propose d’offrir la fenêtre multichoix pendant 15 mois de plus, en guise de compensation pour la période pendant laquelle les internautes n’ont pas eu la possibilité d’opter pour un autre navigateur web.

J. Almunia a d’ores et déjà fait savoir que l’erreur de Microsoft pourrait avoir de lourdes conséquences. Si l’infraction est confirmée, il ne manquera pas d’utiliser tous les instruments juridiques de dissuasion et de sanction”. La Commission peut sanctionner des infractions aux règles de concurrence avec des amendes pouvant atteindre jusque 10% du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise. En outre, les particuliers et les entreprises dupés sont libres de réclamer des dommages et intérêts.

Source: Belga

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