La Commission européenne envisage la scission des groupes télécoms

Viviane Reding, commissaire européenne en charge des télécommunications, envisage de scinder les grands groupes télécoms de l’Union européenne. Pour favoriser la concurrence, elle caresse en effet l’idée de fractionner la gestion des réseaux et des activités d’exploitation.

Viviane Reding, commissaire européenne en charge des télécommunications, envisage de scinder les grands groupes télécoms de l’Union européenne. Pour favoriser la concurrence, elle caresse en effet l’idée de fractionner la gestion des réseaux et des activités d’exploitation.

En automne – fin octobre ou début novembre -, Reding officialisera ses propositions en vue de dynamiser le secteur télécom européen, annonce l’agence de presse Belga. Dans les milieux de la Commission, il se murmure qu’il pourrait s’agir là de la plus grande réorganisation du secteur. Reding estime que la branche est encore et toujours sous la coupe de monopoles nationaux et que des interventions s’avèrent par conséquent nécessaires.

Il y aura donc probablement un régulateur européen. Celui-ci devra veiller à ce que les règles élémentaires de la concurrence soient appliquées dans tous les pays membres. Selon un document de la Commission qui circulait, mardi, dans les milieux de la presse, les entreprises télécoms traditionnelles occupent encore et toujours une position dominante sur divers marchés partiels de nombreux pays membres. Ce serait notamment le cas pour les lignes téléphoniques fixes et le haut débit.

Etant donné le grand intérêt stratégique du secteur télécom – qui représente un chiffre d’affaires de 298 milliards d’euros par an -, des mesures énergiques s’imposent, selon la Commission européenne. Si nécessaire, cela pourrait déboucher sur la scission des grands groupes. Selon le journal The Financial Times, Reding ne propose pas la vente de l’infrastructure, mais bien un fractionnement en entreprises individuelles.

La britannique BT servirait de modèle. En 2005, British Telecom hébergea son réseau dans une société indépendante, afin que les opérateurs concurrents puissent aussi y recourir. Si Reding s’en tient à ses projets, elle peut en tout cas s’attendre à une levée de boucliers de la part de Deutsche Telekom et France Telecom.

Source: Belga

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