La Chine, furieuse d’être accusée de cyber-espionnage

Le gouvernement chinois en a assez d’être à chaque fois citée comme la source de tous les maux. Pour la énième fois, des rapports sur le cyber-espionnage pointent en effet un doigt accusateur vers ce pays.

Le gouvernement chinois en a assez d’être à chaque fois citée comme la source de tous les maux. Pour la énième fois, des rapports sur le cyber-espionnage pointent en effet un doigt accusateur vers ce pays.

La Chine déplore le fait d’être toujours tenue pour responsable des actes de cyber-espionnage. Ces derniers temps, des informations ont en effet de nouveau circulé à propos d’une augmentation d’actes de cyber-espionnage perpétrés par des autorités ci et là dans le monde. Et à chaque fois, les enquêteurs ont pointé du doigt les autorités chinoises qui seraient parmi les plus actives en la matière.

“La Chine est elle aussi attaquée par des pirates étrangers”, réagit, furieusement, Liu Jianchao, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères. “Notre gouvernement accorde beaucoup de valeur à la collaboration internationale en matière d’une défense légale dans ce domaine et s’y implique volontiers.” Selon l’un de ses collègues, les messages relatifs aux actes de cyber-espionnage commis par la Chine n’ont aucun fondement et détériorent les liens entre la Chine et les autres pays, peut-on lire sur un [site web de nouvelles australien].

Fin novembre, McAfee accusait la Chine dans son Virtual Criminology Report. Quelque 120 gouvernements dans le monde abuseraient d’internet pour espionner et importuner les instances d’autres pays. Des experts de la sécurité ont indiqué que ce sont les Chinois qui sont, et de loin, les plus entreprenants en la matière et que le gouvernement de Pékin l’admet ouvertement. De plus, le journal The Times avait annoncé la semaine dernière que des pirates, soutenus par les autorités chinoises, s’étaient infiltrés dans le réseau informatique interne de Rolls-Royce et l’avaient quasiment paralysé. Et d’évoquer encore ces collaborateurs chinois de Shell qui avaient été approchés par leur gouvernement pour livrer des informations de prix confidentielles.

Mais les spécialistes de la sécurité ICT sont partagés vis-à-vis de toutes ces accusations. C’est ainsi que les informations figurant dans le rapport de McAfee seraient basées sur des renseignements existants et pas sur une enquête propre. Certains autres affirment, par contre, que la situation est bien telle que décrite. C’est ainsi que l’entreprise californienne de sécurité Finjan affirme qu’une cyber-attaque à grande échelle a été lancée à partir des sites web d’une institution publique chinoise.

Pour son Virtual Criminology Report, McAfee a utilisé des sources au sein de l’OTAN, du MI5 britannique et du FBI américain. Les web-espions auraient tenté à grande échelle et de manière bien organisée de paralyser les autorités et les infrastructures en Estonie, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Inde et en Nouvelle-Zélande.

En collaboration avec Computable

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