La Californie veut forcer les bots à s’identifier

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Els Bellens

L’état américain de Californie prépare une loi visant à contraindre les bots à se faire connaître d’eux-mêmes. Cette proposition de loi est cependant contestée par l’Electronic Freedom Foundation.

Le parlement régional de l’état américain de Californie se penche actuellement sur une loi qui obligerait les bots AI à s’identifier spontanément eux-mêmes. La loi en question a été baptisée BOT Act et rendrait illégale toute communication entre un ordinateur et toute personne habitant aux Etats-Unis, sans se présenter d’abord à elle comme étant un logiciel.

Selon la proposition de loi, il serait illégal pour un bot de converser avec un humain ‘dans l’intention de le tromper et sans lui faire connaître clairement son identité artificielle’. A présent que les ordinateurs se rapprochent toujours davantage du langage humain et qu’ils peuvent par exemple aussi être programmés pour marquer des arrêts dans leur débit et utiliser des interjections telles des ‘euh’, l’objectif chez certains bots est manifestement d’imiter complètement ‘l’homme’. Une loi, qui met les points sur les ‘i’ et signale, comme c’est le cas pour les cookies (mouchards) sur les sites web, qu’il s’agit d’une intelligence artificielle (AI), ne semble donc en soi pas une mauvaise idée.

La loi est toutefois contestée par l’organisation anti-censure Electronic Freedom Foundation (EFF). L’EFF craint en effet que la loi ratisse trop large et étouffe ainsi l’innovation à l’avenir. L’organisation paraît ici surtout se préoccuper de la possibilité pour les artistes de se lancer dans la satire ou dans l’art avec du software bot. La loi, selon l’EFF, “limiterait la liberté d’expression des artistes, dont les projets exigent peut-être qu’ils ne révèlent pas si un bot en est vraiment un bot”.

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