La banque centrale russe: ‘Des hackers ont dérobé des millions d’euros via SWIFT’

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Jari De Brabander Stagiaire DataNews

La banque centrale russe a fait savoir ce vendredi que des pirates avaient volé 339,5 millions de roubles via SWIFT. Après conversion, cela fait 4,83 millions d’euros.

SWIFT est une plate-forme par laquelle des banques communiquent entre elles et peuvent effectuer des virements réciproques. Actuellement, plus de 8.000 banques sont connectées à SWIFT, et des billions sont quotidiennement échangés via la plate-forme. Le siège central de SWIFT se situe à La Hulpe dans le Brabant Wallon.

Selon la banque centrale russe, quelques hackers auraient utilisé l’année dernière la plate-forme pour dérober 4,83 millions d’euros. Les pirates auraient pris pour ce faire le contrôle d’un ordinateur d’une banque russe. Ils l’auraient alors exploité pour virer le montant vers leur propre compte. Le porte-parole de la banque centrale russe n’a pas souhaité donner de plus amples informations sur l’identité de l’institution bancaire dont il est question. Il a simplement renvoyé à Artem Sychev, en charge du département sécurité de la banque centrale, qui a qualifié ce genre d’attaque de ‘quelque chose d’assez fréquent’.

On se souvient en effet que SWIFT a ces dernières années régulièrement été aux prises avec des virements frauduleux. C’est ainsi que fin 2017, quelques hackers avaient tenté de dérober 783.750 euros chez Globex, alors qu’en 2016, la banque du Bengal avait perdu 65 millions d’euros suite à un piratage du genre.

SWIFT même refuse de réagir à des incidents spécifiques. Selon Natasha de Teran, porte-parole de SWIFT, les systèmes de la plate-forme n’ont encore jamais été piratés. Fin de l’an dernier, il y eut bien un pic de tentatives d’attaques numériques, mais SWIFT ne souhaite pas révéler combien d’attaques ont été lancées et qui en furent les victimes. “Lorsqu’un cas de fraude potentielle nous est signalé, nous proposons chaque fois notre aide aux personnes touchées, afin d’ainsi mieux sécuriser leurs plates-formes”, a encore insisté la porte-parole Natasha de Teran.

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