La balle est ronde

Supposons que cela aboutisse vraiment, que les premières divisions du football belge et néerlandais fusionnent pour former une seule grande compétition, avec des équipes de grande valeur, capables d’avoir du répondant à l’échelle internationale.

Pas mal d’équipes néerlandaises utilisent d’ailleurs déjà les services de joueurs belges. L’idée d’une compétion commune fait régulièrement surface. Supposons qu’elle arrive à vaincre les petites susceptibilités nationales, qu’en serait-il alors des droits de télévision pour lesquels Belgacom verse chaque année le montant ridiculement élevé de 36 millions EUR? Et pour lesquels, KPN casque aussi 30 millions EUR par an aux Pays-Bas?Et supposons même – on ne sait jamais – que Belgacom se remette autour de la table avec KPN? C’était déjà arrivé en 2001. Le rapprochement ne capota à l’époque que pour des questions de management: qui allait s’asseoir sur quel trône? Un point délicat s’il en est, admettons-le, et il y a pas mal de dents qui grincent à la seule pensée que les décisions soient prises à Bruxelles ou à La Haye. Mais n’était-ce pas aussi le cas avec Lucent et Alcatel? A cette différence près qu’entre New Jersey et Paris, il y a encore l’Océan Atlantique…Enfin, Belgacom et KPN ensemble, cela représente une clientèle potentielle de plus de 25 millions de lignes à haut débit, plus autant d’utilisateurs mobiles et un chiffre d’affaires commun de plus de 17 milliards EUR. Les synergies ne manquent pas: les deux entreprises doivent moderniser leurs réseaux fixes, déployer de nouveaux réseaux 3G, se concentrer sur le haut débit et les applications ‘triple play’. Une fusion ne pourrait-elle entraîner d’énormes réductions de coûts? Avec un seul CEO et un seul conseil d’administration, les économies se compteraient déjà en millions EUR par an. En outre, les fournisseurs pourraient être maintenus fortement sous pression et une seule entreprise représenterait une force face aux giga-concurrents télécoms allemand, britannique ou français. Peut-être n’aurions-nous pas dû, en 1830, repousser les troupes de Guillaume II au delà de la frontière. Nous aurions alors pu être aussi de la partie cet été à la Coupe du Monde de foot en Allemagne. Qui sait, peut-être y parviendrons-nous en 2010 en Afrique du Sud…

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