L’UE libère 1,2 milliard pour des superordinateurs

La Commission européenne double ses investissements en ‘high performance computing (hpc), alias l’informatique à hautes performances, pour l’amener de 630 millions à 1,2 milliard d’euros.

La Commission européenne double ses investissements en ‘high performance computing (hpc), alias l’informatique à hautes performances, pour l’amener de 630 millions à 1,2 milliard d’euros.

La moitié de ce montant sera destinée à la création de nouveaux centres de développement de superordinateurs et à l’engagement et à la formation de personnel. De l’argent supplémentaire sera également consacré au renforcement du réseau de recherche scientifique Prace (The Partnership for Advanced Computing in Europe). L’objectif final est à l’horizon 2020 de faire de nouveau de l’Europe un constructeur de superordinateurs.

Le meilleur classement de l’Europe sur la liste mondiale des plus puissants superordinateurs est pour l’instant une neuvième place occupée par le système hpc Curie (offrant 2 péta-flops de performances de pointe) de Bull. Selon Neelie Kroes, commissaire européenne en charge de l’Agenda Numérique, l’Europe ne peut se permettre de laisser d’autres parties du monde investir dans l’informatique à hautes performances, car l’importance des superordinateurs dans la vie quotidienne, dans l’industrie et la science européennes est trop grande à ses yeux.

Le complément de budget libéré pour le hpc sera destiné non seulement à renforcer Prace, mais aussi à investir dans des centres de développement et du personnel en vue de stimuler l’utilisation des superordinateurs par les entreprises et le monde scientifique européens. Kroes encourage aussi les pays membre de l’UE de lancer des projets communs, afin d’en partager les coûts. Un superordinateur moyen revient à plus de cent millions d’euros. Quant à ses coûts de maintenance annuels, ils sont de l’ordre de vingt millions d’euros.

Kroes entend en outre soutenir l’industrie hpc européenne dans ses tentatives d’accéder plus aisément au marché mondial. Le but est que l’Europe devienne d’ici 2020 l’un des acteurs les plus en vue dans le domaine encore à développer des superordinateurs ‘exa-scale’, capable d’effectuer jusqu’à 1 trillion de calculs à la seconde.

Cette mesure stimulante cadre avec l’un des objectifs de l’Agenda Numérique de l’Europe de réaliser par le biais d’innovations une puissante infrastructure ICT européenne. La Commission européenne croit que du point de vue macro-économique, les investissements en hpc engendreront le succès économique et scientifique dans les pays qui y contribueront.

En collaboration avec Computable

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