L’UE entamerait une procédure dans l’affaire antitrust d’Intel

La Commission européenne va tester la conservabilité de ses preuves dans le cadre des suspicions antitrust à l’encontre du géant des puces Intel. Si elle n’y décèle pas trop de points faibles, l’Europe pourrait lancer une procédure.

Il y a cinq ans, AMD a déposé de la Commission européenne une plainte relative à un abus de position dominante par son concurrent Intel. Celle-ci aurait voulu appâter entre autres des clients comme Dell et HP au moyen de ristournes, afin qu’ils n’achètent pas de puces AMD, puis en les menaçant d’augmentations de prix.Début septembre, l’UE indiqua qu’elle avait approfondi son enquête relative au comportement concurrentiel d’Intel, mais qu’il subsistait des doutes quant à savoir si l’on parviendrait à Bruxelles à réunir suffisamment de preuves. Les contrôleurs antitrust européens sont à présent convaincus d’avoir réussi et ont élaboré un rapport argumenté. S’ils parviennent à persuader les experts de la Commission européenne de la faisabilité de leurs accusations, ils pourront aller de l’avant et traîner Intel devant le juge.Chuck Mulloy, porte-parole d’Intel, insiste sur le fait que l’entreprise envisage de continuer à collaborer à l’enquête européenne et est convaincue que ses pratiques commerciales sont loyales et légales. L’information de l’affaire UE suit de quelques jours seulement la victoire remportée par Intel dans un procès similaire intenté par AMD aux Etats-Unis. Si la Commission européenne reçoit le feu vert pour entamer la procédure, Intel disposera de deux mois pour répondre aux accusations. En outre, elle sera autorisée à argumenter ses objections en huis clos devant un juge bruxellois.

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