L’UAntwerpen trouve un trajet pour un internet plus rapide

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Des chercheurs de l’UAntwerpen sont parvenus pour la première fois à agencer des molécules organiques dans des nanotubes, ce qui pourrait générer à terme une communication plus rapide par la fibre optique notamment.

Des chercheurs de l’UAntwerpen sont parvenus pour la première fois à agencer des molécules organiques dans des nanotubes, ce qui pourrait générer à terme une communication plus rapide par la fibre optique notamment. Selon l’université, la primeur aurait aussi une valeur scientifique fondamentale majeure.

Nanotubes au carbone

Les scientifiques comparent leur technique à celle des aimants. Quand des aimants se rencontrent, leurs pôles opposés s’attirent, ce qui annule leur fonctionnement mutuel. En installant dans un tube des aimants avec leurs pôles dirigés dans le même sens, leur fonctionnement en sort par contre renforcé. Voilà le principe que les chercheurs ont appliqué sur certaines molécules qu’ils ont incorporées à des nanotubes au carbone, en l’occurrence des tubes très résistants d’un diamètre d’un nanomètre (un milliardième de mètre). Ces tubes pressent les molécules et leur charge sur une même ligne et dans le même sens.

Les chercheurs Jochen Campo, Sofie Cambré et Wim Wenseleers ont examiné une application en optique, utilisée par exemple dans les lasers verts ou pour le transfert de données dans la fibre optique. Dans ce type de laser, l’on utilise à présent des cristaux anorganiques pour transformer la lumière infrarouge en un faisceau vert visible. Ces mêmes cristaux sont actuellement aussi utilisés pour moduler la lumière afin de transférer les données via la fibre optique, mais cette modulation s’effectue assez lentement, ce qui limite la vitesse des données.

Molécules organiques

Les scientifiques ont par conséquent concentré leurs recherches sur l’utilisation de molécules organiques. Dans ce but, il fallait agencer les molécules de manière asymétrique et dans le même sens, ce qu’ils ont réussi à faire à présent. “L’intérêt de la technique peut être très général, mais ici, nous en avons fait la démonstration pour cette application optique”, déclare Wenseleers. “Avec ces matériaux, l’on pourrait en principe moduler plus rapidement la lumière, ce qui permettrait de transférer les données plus rapidement via un câble à fibre optique existant.”

Il envisage à plus long terme également des possibilités pour des systèmes magnétiques, par exemple pour des disques durs plus grands. Les résultats de ces recherches sont publiés dans Nature Nanotechnology, l’un des magazines scientifiques les plus réputés.

(Belga/WB)

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