L’OpenVLD opposé aux ‘supercookies’

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Le sénateur Bart Tommelein (Open VLD) incrimine les ‘supercookies’ auprès des ministres de l’Intérieur et de la Justice. A présent que la plupart des navigateurs peuvent bloquer les mouchards (‘cookies’) de façon routinière, les exploitants de sites passent aux supercookies. Ceux-ci collectent non seulement davantage d’informations sur l’utilisateur, mais ils ne peuvent en outre pas être supprimés ou évités simplement en vidant la cache ou en paramétrant le blocage des cookies. Il s’agit en fait de fragments de code en Flash ou HTML5 capables de se réinstaller par eux-mêmes si besoin est.

Le sénateur Bart Tommelein (Open VLD) incrimine les ‘supercookies’ auprès des ministres de l’Intérieur et de la Justice.

A présent que la plupart des navigateurs peuvent bloquer les mouchards (‘cookies’) de façon routinière, les exploitants de sites passent aux supercookies. Ceux-ci collectent non seulement davantage d’informations sur l’utilisateur, mais ils ne peuvent en outre pas être supprimés ou évités simplement en vidant la cache ou en paramétrant le blocage des cookies. Il s’agit en fait de fragments de code en Flash ou HTML5 capables de se réinstaller par eux-mêmes si besoin est. Un très grand nombre de sites parmi les plus populaires au monde y font clairement appel, comme l’a signalé récemment encore MSN notamment.

Comme dans d’autres pays européens, ce phénomène provoque l’inquiétude en Belgique également. C’est ainsi que Bart Tommelein, sénateur Open VLD, a adressé des questions écrites à ce sujet aux ministres de l’Intérieur et de la Justice, étant donné que “le gros problème avec les supercookies, c’est qu’ils portent atteinte au faible contrôle dont les internautes disposent encore”. Selon Tommelein, ces supercookies doivent être considérés comme une forme de ‘violation de l’ordinateur’ (par analogie à la violation du domicile), parce qu’ils vont à l’encontre de la volonté explicite de l’utilisateur (qui ne donne pas son autorisation) et, par extension, enfreignent gravement la législation sur le respect de la vie privée. Dans ses questions écrites, Tommelein tente de savoir si les ministres concernés étudient cette affaire, s’ils sont au courant de plaintes déjà reçues et/ou si ce problème ne devrait éventuellement pas être porté au niveau européen. En cas d’inaction de la part du gouvernement, Tommelein envisage aussi de porter plainte auprès de la commission de la protection de la vie privée.

Les supercookies vont en tout cas largement à l’encontre des directives européennes, qui sont particulièrement contraignantes même pour les simples cookies. C’est ainsi que de nombreux sites en Europe semblent aujourd’hui encore ne pas opérer conformément aux nouvelles exigences européennes. En outre, beaucoup d’autorités en matière de respect de la vie privée – en particulier en Allemagne – ont déjà souvent déposé des plaintes contre des sites et des entreprises qui ont collecté et tenu à jour trop d’informations relatives aux utilisateurs. Dans cette optique, il sera bientôt exigé des concepteurs de navigateurs et d’autres logiciels d’accès au web de prévoir les moyens de blocage requis, tandis que les entreprises se verront imposer des limites quant à la quantité et à la nature des informations susceptibles d’être glanées.

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