“L’Open VLD hypothèque toute innovation future de l’eID”

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

La N-VA n’apprécie pas du tout la proposition de l’Open VLD approuvée en commission de porter la durée de validité de la carte d’identité électronique de cinq à dix ans.

La N-VA n’apprécie pas du tout la proposition de l’Open VLD approuvée en commission de porter la durée de validité de la carte d’identité électronique de cinq à dix ans. “L’on gèle ainsi la technologie pour dix années et l’on rend moins intéressant le développement d’applications sur base des toutes nouvelles techniques. La Belgique va perdre son rôle de pionnier sur le plan de l’innovation dans le domaine des cartes d’identité numériques”, déclare le parlementaire et spécialiste IT Peter Dedecker de la N-VA.

“La Belgique fut le premier pays à disposer d’une carte d’identité électronique et à lui avoir associé un accès sécurisé aux applications e-gouvernementales”, ajoute-t-il. “D’autres pays européens ont suivi cet exemple, mais aujourd’hui, l’Open VLD dégrade notre position de leader au nom d’une simplification qui n’en est pas une.”

“Une foule de possibilités novatrices et de nouvelles réductions de charges structurelles, comme l’intégration de l’abonnement de train aux nouvelles cartes d’identité sans contact, sont ainsi hypothéquées contre le seul avantage pour le citoyen de devoir se rendre à la maison communale tous les dix ans plutôt que tous les cinq ans”, affirme Dedecker. “Si je pouvais m’épargner par contre une visite annuelle aux guichets de la SNCB, je sais ce que je choisirais.”

Plus cher et pas moins cher

Du point de vue financier, ce n’est pas une bonne chose non plus, selon le parlementaire: “Les coûts destinés à rendre les applications plus longtemps compatibles, l’augmentation des risques de sécurité, les cartes plus chères et la réduction de la base pour l’amortissement des frais fixes rendront la facture nettement plus salée.”

“Que cela se traduise à court terme par une réduction des charges, l’on peut en douter. Personne ne peut garantir que les cartes d’identité résisteront plus longtemps, ce qui fait que beaucoup d’entre elles devront peut-être quand même être remplacées anticipativement. En outre, il est recommandé pour des raisons de sécurité qu’après cinq ans, de nouveaux certificats soient installés sur la carte: dans ce but, la carte ne doit certes pas être remplacée, mais le citoyen doit quand même se rendre à la maison communale.”

“L’Open VLD galvaude ainsi l’un des rares atouts belges, à savoir une position de pointe en matière d’innovation dans le domaine des cartes d’identité numériques, en échange d’une réduction de charges qui n’en est pas une et qui hypothèque d’autres réductions de charges à l’avenir”, conclut Dedecker.

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