L’open source au frigo à La Poste

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Voici un an, La Poste s’était lancée dans deux projets où l’open source devait jouer un rôle majeur puisqu’il était question, pour des raisons de coûts et de liberté de manoeuvre, de déployer progressivement OpenOffice et d’évoluer vers un environnement desktop mixte (Windows/Linux). Sans bouter Windows dehors, La Poste envisageait alors de se tourner vers l’open source à la fois. Ces deux projets ont aujourd’hui été remisés au frigo.

Voici un an, La Poste s’était lancée dans deux projets où l’open source devait jouer un rôle majeur puisqu’il était question, pour des raisons de coûts et de liberté de manoeuvre, de déployer progressivement OpenOffice et d’évoluer vers un environnement desktop mixte (Windows/Linux). Sans bouter Windows dehors, La Poste envisageait alors de se tourner vers l’open source à la fois. Ces deux projets ont aujourd’hui été remisés au frigo.

“Non pour des raisons techniques, souligne Olivier Van der Brempt, directeur ICT depuis 11 mois. Nous avons fait suffisamment de tests et de pilotes pour démontrer que c’est techniquement faisable, mais le business case n’était pas suffisamment positif pour justifier de se lancer dans ces projets. Ils impliquaient certains facteurs de risques, risquaient de causer des désagréments aux utilisateurs, de monopoliser l’attention des managers pour un déploiement à grande échelle… C’est une chose de se lancer dans ce genre de projet quand on part d’une page blanche mais lorsqu’on démarre d’un environnement déjà largement dominé par Windows, le déploiement de technologies open source sur l’ensemble du parc connaît forcément des limites. Nous aurions donc dû maintenir deux environnements, ce qui plus complexe, plus risqué, et plus cher. Certaines implications avaient été sous-estimées. Une migration vers l’open source ne se limite pas à Windows ou Office, il y a aussi tout l’écosystème Microsoft- SharePoint, Outlook, Internet Explorer… L’ensemble doit être passé à la loupe. Tout cela nous a amené à la conclusion que le business case n’était pas suffisamment positif. Ce n’était pas la meilleure chose à faire que de mener, aujourd’hui, cette bataille quand nous en avons bien d’autres à livrer.”

D’autres considérations ont également joué, notamment du côté des utilisateurs “dont il n’est pas aisé d’obtenir l’adhésion pour ce genre de projet de migration. Quand on évolue dans 2 environnements, il y a toujours une perception de difficulté supplémentaire.”

L’élément coût était en tout cas un argument de base des projets open source. Leur mise au frigo risque-t-elle dès lors d’avoir un impact? Olivier Van der Brempt estime qu’une “gestion plus appropriée des licences Windows a déjà permis de réaliser, relativement facilement, certaines réductions de coûts, rencontrant ainsi en partie l’objectif du business case initial.”

La Poste fait donc un retour vers Windows. Du moins dans l’état actuel des choses. Aucune décision de migration vers un Windows plus récent que la version 2000 encore largement utilisée n’a encore été prise. L’analyse est en cours.

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