“L’offshore n’est plus une option mais un impératif”

S’estimant “en retard” sur ses principaux concurrents, la société de services informatiques Unisys s’impose une cure drastique de délocalisation vers les pays à bas salaires. Parallèlement, la Belgique ne devrait pas être épargnée par une nouvelle vague de licenciements.

Dans un e-mail plutôt salé, Joe McGrath, le CEO de Unisys, oblige le management des différentes filiales du groupe à intégrer, “avec effet immédiat”, une bonne dose de services “offshore” dans tout nouveau contrat. Les clients existants seront également incités à se convertir vers des services délocalisés, essentiellement vers l’Inde ou les pays de l’est de l’Europe. Dans la cadre d’une nouvelle stratégie qualifiée poliment de “Global Sourcing”, la direction mondiale d’Unisys se fixe également des objectifs drastiques en termes de répartition du personnel dans les différentes divisions. Par exemple, 40% du personnel attaché aux nouveaux contrats de “service desk” devra être situé “offshore”. Idem pour les divisions “Systems Integration” ou même “Consulting”. Mais les managers d’Unisys sont également priés de faire preuve de fermeté pour que les contrats existants liés aux divisions “Data center” ou “Service Desk” soient désormais réalisés à 40% par des ressources délocalisées. “Nous pratiquerons la tolérance zéro si les objectifs ne sont pas atteints,” précise Joe McGrath.Le ton est dur, mais Unisys ne fait que s’aligner sur une tendance mondiale. “Nos meilleurs concurrents ont 20 pour cent de leur personnel offshore. Accenture compte faire grimper son personnel en Asie du sud-est jusqu’à 50.000 unités en 2009. Et IBM comptera déjà fin de cette année 50.000 collaborateurs en Inde. En revanche, Unisys ne compte que 4% de personnel offshore. C’est inacceptable,” explique le CEO dans une note interne.En mal de rentabilité, Unisys a également annoncé récemment une [nouvelle restructuration], qui devrait probablement affecter la Belgique, même si l’impact précis n’est pas connu pour l’instant. Unisys Belgique a déjà licencié 24 personnes en début d’année.

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