L’interoperabilité, la prochaine vague de Microsoft

Les “Messieurs interopérabilité” de Microsoft passaient par la Belgique. Data News les a rencontrés.

Chez Microsoft, le développement de l’entreprise semble toujours se dérouler par vagues. A l’instar de Bill Gates qui, en 1995, s’était tourné vers le Web, et de l’initiative sécuritaire qui avait démarré, il y a quatre ans, Microsoft se focalise désormais sur l’interopérabilité depuis 2006.Cette initiative est l’oeuvre commune de Tom Robertson, ‘general manager interoperabilty & standards’, et de Jean Paoli, ‘general manager interoperability & XML architecture’. Ils s’en répartissent respectivement les aspects ‘corporate’ et technologique. La figure de proue de l’initiative est actuellement la standardisation d’OpenXML – aujourd’hui en tant que standard ECMA, mais très probablement bientôt aussi en tant que standard ISO – comme base d’un format enrichi de fichier. La description du standard doit contenir un maximum d’informations sur les aspects textuels, mais aussi sur les présentations, les tableurs, etc. Pour Tom Robertson, la possibilité d’échanger des données par de nouvelles voies tant au sein des entreprises qu’entre celles-ci constitue un élément-clé. Jean Paoli insiste, lui, sur la possibilité pour les entreprises de convertir de manière résidentielle (‘natively’) leurs propres schémas de données en schémas OpenXML.En ce qui concerne ODF, PDF-A et d’autres formats de document, Microsoft prétend qu’il y a de l’espace pour plusieurs formats et qu’elle collabore tant avec des clients qu’avec des fournisseurs en vue de supporter les scénarios de demain. Microsoft fait ici appel à diverses formes de collaboration: accords commerciaux, approche communautaire, mise à disposition d’outils et d’informations, mais aussi proposition d’éléments comme standard officiel. Robertson insiste sur le fait que Microsoft a accompli, depuis fin 2005, pas mal de progrès déjà en matière d’interopérabilité et “doit être jugée sur ce qu’elle a fait.”Il y a là certes suffisamment de quoi faire car Microsoft affirme qu’elle mettra aussi à disposition davantage d’informations à des tiers dans l’optique d’une intégration plus étroite aux possibilités ‘collaboratives’ du nouvel Office (en combinaison avec SharePoint, etc.). Si Microsoft n’agissait pas ainsi, elle créerait en effet tout simplement une nouvelle forme de non-interopérabilité à un niveau supérieur à celui du fichier…

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