L’ICT n’intéresse décidément pas les filles

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

L’étude ne porte pas sur la Belgique en particulier, mais le constat fait dans 5 pays européens ne laisse planer aucun doute: les filles ne sont toujours pas attirées par les études et les carrières ICT.

L’étude ne porte pas sur la Belgique en particulier, mais le constat fait dans 5 pays européens ne laisse planer aucun doute: les filles ne sont toujours pas attirées par les études et les carrières ICT.

Une étude menée par European Schoolnet pour le compte de Cisco auprès de jeunes, de parents et d’enseignants dans 5 pays européens (France, Pays-Bas, Grande-Bretagne, Italie et Pologne) confirme l’impression laissée par l’enquête Salaires réalisée chaque année par Data News: les filles et les femmes sont sous-représentées dans les métiers de l’informatique. Et la situation n’est pas prête de s’améliorer puisque l’étude relève que la plupart des filles abandonnent l’informatique après le secondaire. En cause, le manque de soutien de leur milieu, la persistance du stéréotype selon lequel l’ICT est un secteur réservé aux hommes, une perception erronée des métiers ICT ainsi que le niveau de difficulté des matières abordées. De même, les filles estiment que les carrières ICT ne leur permettront pas de voyager, d’aider les autres ou de travailler de manière indépendante. Pourtant, l’étude constate qu’en général, les jeunes filles apprécient l’ICT et sont des utilisateurs compétents des outils ICT.

On remarquera encore qu’en Pologne, l’attrait pour les études supérieures et les carrières ICT est sensiblement plus fort qu’en France ou aux Pays-Bas, que l’orientation réseaux est particulièrement négligée et que le taux d’abandon des étudiantes qui aiment l’ICT et renoncent pourtant à cette formation se situe autour des 50% (sauf en France où ce pourcentage n’est que de 24%).

Les auteurs de l’étude concluent que cette sous-représentation des femmes dans l’ICT induit une perte de talents pour un secteur qui manque pourtant cruellement de main-d’oeuvre qualifiée. Et d’en appeler à un partenariat public-privé pour changer la perception du secteur auprès des filles et de leur entourage par une information plus exacte de l’ICT et des carrières dans l’informatique.

Force est pourtant de remarquer que le constat n’est pas neuf et que les initiatives entamées jusqu’ici n’ont guère porté leurs fruits…

http://eskills.eun.org

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