L’ICT Expedition 2007 a emmené 24 spécialistes ICT au coeur de l’Himalaya

Zaventem, dimanche soir 18 mars vers 19 heures. De retour d’une aventure de deux semaines, les 24 membres de l’ICT Expedition 2007 sont accueillis et applaudis chaleureusement. A l’initiative d’un des sponsors (Siemens), les familles, les amis et les collègues avaient préparé une fête surprise “Welcome home”, qui a constitué le point final émouvant d’un trek sportif dans la chaîne montagneuse du Népal. La deuxième édition de l’ICT Expedition a été placée sous le signe de la flexibilité.

L’ICT Expedition est une initiative de Wim Bosmans, actif depuis des années dans le secteur ICT. Il s’agit d’une randonnée aventureuse dans une destination lointaine, au cours de laquelle un groupe de managers IT et d’autres professionnels du secteur ICT relèvent un important défi physique et mental. Le tout est sponsorisé par un certain nombre de fournisseurs, qui peuvent de cette façon tisser des liens privilégiés avec des clients. Data News apporte son support à l’expédition en tant que média et participe à la sélection d’une partie des membres de l’expédition, les autres recevant directement leur billet d’un sponsor.Pour sa deuxième édition, l’ICT Expedition 2007 avait mis le cap sur le Népal, dans le but de faire l’ascension du Thapa Peak (6.013 mètres d’altitude) du célèbre Dhaulagiri (la septième montagne du monde avec une altitude de 8.167 mètres). L’année dernière, pour la toute première ICT Expedition, 9 des 17 membres de l’expédition avaient atteint le sommet de l’Uhuru Peak (5.895 mètres d’altitude), le toit de la montagne du Kilimandjaro en Tanzanie, et le point culminant de l’Afrique.PréparationUne randonnée de 10 jours en haute montagne nécessite une sérieuse préparation physique et mentale. Le trek du Dhaulagiri au menu de l’ICT Expedition 2007 passe par l’Italian Base Camp (3.660 m), le Japanese Base Camp (4.210 m) et le Dhaulagiri Base Camp (4.740 m), traverse ensuite le French Pass (5.360 m), avant d’entamer l’ascension finale vers Thapa Peak. Il est prévu de marcher en moyenne 6 à 8 heures par jour, pour progresser de quelques centaines de mètres d’altitude chaque jour. Un tel défi doit être préparé avec soin. Tous les membres de l’expédition sélectionnés ont subi un test d’effort physique au Centre Médical Nottebohm. Sur la base des résultats, chacun s’est vu attribué un schéma d’entraînement individuel (marche, vélo, fitness), avec comme objectif spécifique d’être affûté physiquement pour l’ascension du Thapa Peak en mars. Deux week-ends de marche en Ardenne ont également été programmés en janvier et février (dont l’itinéraire réputé Bouillon-Vresse, d’une longueur de 34 km et qui avec plus de 1.600 mètres de montée constitue la randonnée la plus dure de notre pays), ainsi que deux dimanches de marche. “La préparation était plus poussée que l’année dernière. C’est un point positif”, juge notamment Gerdy De Clercq, ‘head of integration & operational excellence’ chez Belgacom Network & IT Operations.PersonnalitéOutre les aspects physiques, les week-ends de randonnée en Ardenne ont également permis de cerner les personnalités de chacun et de les situer dans la dynamique de groupe. La société Insights a fourni dans le cadre de sessions de groupe un questionnaire individuel à chaque participant, permettant de mieux connaître son propre caractère ainsi que celui des autres. Cette méthode, basée sur la psychologie jungienne, classe les personnalités selon quatre couleurs : rouge (‘énergique/orienté objectif’, ‘agressif/dominant’), blanc (‘analytique/objectif’, ‘froid/distant’), jaune (‘enthousiaste/dynamique’, ‘chaotique/empressé’) et vert (‘prévenant/altruiste’, ‘passif/lent’). Chacune de ces couleurs est présente en proportion diverse dans chaque personnalité et leur combinaison détermine en grande partie le comportement de la personne, explique Insights. Munie de ces informations sur la personnalité de chacun et la dynamique de groupe, Insights avait pour rôle de mieux faire fonctionner l’équipe, surtout lorsque celle-ci serait confrontée aux difficultés, aux risques et au stress en haute montagne.”Mais quelle a été la valeur ajoutée de ces analyses pendant le trek même?, se demande Yves Vander Auwera, directeur ‘ICT shared services’ de Fedict. Nous n’avons en fait pas utilisé ces connaissances.” Cela est sans doute dû au fait qu’il n’y a jamais eu de véritable situation de stress ou de conflit. Il était toutefois intéressant de voir comment les différents types (‘les bleus’, ‘les jaunes’, ‘les rouges’ et ‘les verts’) se comportaient effectivement en fonction de leur profil type dans certaines situations.ChangementsLorsque le groupe s’est retrouvé plein d’excitation et d’attente à Zaventem le samedi matin 3 mars, l’organisateur Wim Bosmans a annoncé une nouvelle tout à fait surprenante et spectaculaire: l’expédition prévue ne pouvait pas avoir lieu en raison de violentes tempêtes de neige les jours et les semaines qui ont précédé. Une route alternative a été immédiatement proposée: une partie de la randonnée le long de la célèbre vallée Kandi Gandaki, un classique absolu au fil de la rivière qui dévale des sommets de l’Himalaya vers les plateaux subtropicaux situés entre le Dhaulagiri et l’Annapurna (le ‘circuit de l’Annapurna par le sud’).Le but était de ne faire qu’une partie de cet itinéraire, car l’espoir de faire l’ascension du Thapa n’était pas enterré. Ce nouvel itinéraire laissait en effet entrevoir la possibilité d’attaquer la montagne par l’autre flanc, plus accessible.IllusionUne semaine plus tard, il s’est avéré que l’idée d’atteindre Thapa Peak avait été une illusion. Après avoir parcouru la première partie de l’itinéraire (un trek partant de Jomsom vers le village de montagne religieux Muktinath, avant de repartir vers Marpha, point de départ de l’ascension du Dhaulagiri), nous avons tenté une ascension à partir du campement Alubari (3.900 m). Après une montée pénible et interminable le long de deux glaciers recouverts de plusieurs mètres de neige, les randonneurs les plus courageux ont atteint le Bhatasa Danda (‘windy hill’), à 4.909 mètres d’altitude, qui restera le point culminant de cette ICT Expedition 2007. “Les derniers cent mètres vers le sommet étaient très très durs, et au sommet, la situation était pratiquement insupportable en raison du vent violent, de la neige et de la grêle”, a écrit Louis Geerts, responsable IT du Studiecentrum Kernenergie Mol dans le rapport quotidien. Il est vite apparu que continuer à grimper aurait été une folie. Notre guide népalais avait d’ailleurs déjà abandonné ‘officiellement’ l’idée le soir précédent, en raison des conditions météo épouvantables. Lors d’une marche de reconnaissance, il avait laissé tomber un oeuf, qui s’était profondément enfoncé dans la neige.L’itinéraire a donc à nouveau dû être adapté. Il n’y avait pas d’autre choix que de redescendre vers Marpha et de là, de suivre le circuit d’Annapurna par le sud, avec comme plat de résistance une ascension de deux jours vers Poon Hill pour conclure le trek de dix jours. Mais même cette joyeuse escapade n’a pas pu avoir lieu, en raison de la pluie et du brouillard. Cette décision n’a pas suscité l’adhésion générale, car certains randonneurs avaient encore envie d’un dernier effort. “No pain, no gain”, pensaient-ils.BémolCette décision avait pour but de maintenir le groupe ensemble, mais a sans doute constitué le bémol de cette expédition. “Le groupe était beaucoup plus hétérogène qu’attendu, constate Dirk Verhofstadt, ‘manager IT’ de SD Worx. Autant au niveau physique, qu’en ce qui concerne les fonctions professionnelles.” Il explique que la composition assez hétérogène de l’équipe a eu quelques conséquences. “Lors de certaines décisions, on a voulu rechercher le plus petit commun dénominateur. L’un de mes buts était de repousser mes limites. Je n’ai pas pu le faire. Je pense que pour une partie de l’équipe autant que pour moi-même, il aurait été possible d’aller plus haut que 4.900 mètres d’altitude.” En ce qui concerne les aspects de ‘networking’, Dirk Verhofstadt a également son avis. “Les contacts ont été très intenses. Mais comme vous avez affaire à différentes fonctions et niveaux, le véritable networking est moins intéressant que par exemple au sein de CIOnet ou du MIT Club, selon moi le meilleur groupe de réseautage. Un tel trek vous apprend toutefois beaucoup sur le plan des aptitudes sociales et sur le fonctionnement des gens.”Les remarques critiques du responsable IT de SD Worx se veulent évidemment constructives. “Pour une prochaine édition, l’organisateur devrait peut-être mieux accorder ses objectifs et la concrétisation du programme. Ou bien vous optez pour une expédition difficile et vous sélectionnez des candidats très solides, ou bien vous mettez en avant des aspects culturels et vous pouvez ratisser plus large. Mais alors les participants ne doivent pas être déçus si certains défis sportifs ne sont pas relevés.” Malgré cette note critique, Dirk Verhofstadt est un homme très satisfait. “Le programme remanié a permis de vivre plus intensément la culture et la richesse du pays. J’ai été touché par la sympathie et l’optimisme d’un peuple qui tente de survivre dans des conditions de vie primitives et dans la misère, et qui pourtant est toujours sous le charme d’une nature superbe. C’est devenu une expérience unique et fantastique.”Moments d’émerveillementYves Vander Auwera revient également avec des sentiments partagés de l’expédition. “Mon objectif était d’atteindre le sommet à 6.000 mètres. Je m’y étais bien préparé et entraîné. J’étais physiquement plus fort que l’année dernière [il avait déjà atteint le sommet d’Uhuru Peak sur le Kilimanjaro, NDLR], mais bon, il faut rester philosophe face aux changements. En fin de compte, nous avons vu des paysages magnifiques et étant donné la longueur des randonnées, le trek était finalement assez dur.”D’ailleurs, tous les participants ne recherchaient pas absolument la performance. “Atteindre le Thapa Peak n’était pas une obsession pour moi”, explique Gerdy De Clercq, qui a également atteint le sommet d’Uhuru Peak l’année dernière. “Je trouve personnellement que l’interaction entre les membres du groupe et le fait de garder celui-ci soudé constituent un objectif plus important. Sur ce point, c’était réussi: ce fut un trek harmonieux et agréable, ce qui n’est pas toujours évident quand vous devez cohabiter deux semaines avec des inconnus dans des conditions de vie primaire.” Gerdy De Clercq avoue que Bhatasa Danda a constitué le sommet absolu du voyage. “Après une ascension difficile, pouvoir rester quelques instants au sommet avec un petit groupe de personnes constitue toujours un moment d’euphorie et d’intense émotion.” Mais il a également beaucoup apprécié la visite à Muktinath (un village religieux tout en simplicité, niché au sommet d’une montagne, et où l’on trouve des lieux de prière bouddhistes et hindouistes) ou encore le café de baroudeurs Rum Doodle à Kathmandou. “J’ai été particulièrement ému lorsque j’ai vu les signatures d’alpinistes légendaires tels que Sir Edmund Hillary, Reinhold Messner ou le Flamand Rudy Van Snick.” ————————————————————- L’ICT Expedition 2007 ‘live’ chaque jourGrâce à un ordinateur portable et un équipement de communication par satellite de Siemens, nous avons pu publier un reportage quotidien sur le site www.ictexpedition2007.be. Les aventures des membres de l’expédition ont pu être suivies de près par la famille, les amis et les collègues. Il est toujours possible de suivre le compte-rendu jour après jour, avec des précisions sur le parcours et de nombreuses anecdotes souvent amusantes (cliquer sur ‘Daily update’).Vous y trouverez également une foule d’informations sur les participants, les sponsors, la préparation, le Népal, l’itinéraire, etc.[www.ictexpedition2007.be] ————————————————————-Quel ROI pour le sponsor?Une telle expédition ne peut voir le jour que grâce à des sponsors. Certains d’entre eux se sont limités à un soutien financier. D’autres ont envoyé un client fidèle ou un responsable IT. Certains ont même fait participer un ou plusieurs clients et un représentant de la société.Parmi les deux sponsors principaux, Sun et NetApp, le directeur pour la Belgique et le Luxembourg de cette dernière a décidé cette année de se joindre à l’expédition. “J’aime l’aventure, explique Vleminckx. J’étais déjà sponsor principal l’année dernière et je souhaitais à nouveau m’engager cette année, mais en tant que participant cette fois. Quand j’ai entendu les récits enthousiastes de l’année dernière, j’ai très vite été convaincu.” Les entreprises investissent beaucoup d’argent, parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros, dans une telle expédition. Comment calculer le retour sur investissement d’un tel engagement? “En ce qui me concerne, c’est d’abord un cadeau unique que je fais à mes clients fidèles, ajoute Vleminckx. Une expérience aussi unique crée des liens forts. Je le fais également pour le rayonnement de ma société. Je veux positionner NetApp comme une entreprise jeune, dynamique et qui aime l’aventure. L’ICT Expedition constitue pour moi une vitrine parfaite, comme d’autres fournisseurs s’associent par exemple avec la Formule 1. Je ne trouve pas qu’il soit important de chiffrer le retour sur investissement. C’est de toute façon impossible. Le plus important est que l’ICT Expedition vive parmi le secteur ICT et suscite beaucoup de réactions positives.” NetApp sera-t-elle à nouveau de la partie l’année prochaine? “J’espère secrètement qu’il y aura une prochaine édition”, avoue Vleminckx. N’y a-t-il pas un risque que les membres sponsorisés de l’expédition considèrent leur participation comme un droit acquis? “Non, répond Vleminckx. Je suis très ouvert par rapport à mes clients. Je leur explique que je souhaite également offrir cette chance unique à d’autres personnes.” Finalement, la participation des sponsors ne risque-t-elle pas de transformer l’expédition en un voyage d’affaires (certes teinté d’aventure)? “J’avais convenu dès le départ que je ne parlerais pas de business et je m’y suis tenu”, souligne Vleminckx.————————————————————-L’ICT Expedition 2008: en Amérique du Sud!L’organisateur Wim Bosmans est satisfait de l’édition 2007 de l’ICT Expedition, malgré les nombreux changements de programme. “Le trek est toujours resté aventureux et nous avons pu découvrir la vraie vie des montagnes du Népal. Le hasard a bien fait les choses. Les nombreuses réactions positives du groupe m’ont convaincu que cette édition était réussie.” Entre-temps, Wim Bosmans est sur le point de lancer une initiative semblable aux Pays-Bas en 2008, en collaboration avec Computable, le magazine frère de Data News. En France également, il y a de l’intérêt pour une ICT Expedition et les premiers contacts ont été pris. “Et il y aura de toute façon une nouvelle édition belge l’année prochaine, confirme l’homme de Werchter. Je communiquerai la destination précise fin avril. En tout cas, nous mettrons le cap sur l’Amérique du Sud.”Wim Bosmans (43 ans) travaille depuis plus de 10 ans dans le secteur ICT. Il a occupé diverses fonctions commerciales ou de gestion du canal de vente chez Digital, Compaq et jusqu’à il y a peu chez Uptime (groupe Cronos).

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