L’IBPT entend stimuler le débat autour de FTTH

Eric Van Heesvelde, directeur de l’IBPT, a déclaré, hier, que le régulateur télécom belge examinait actuellement les conséquences possibles d’un déploiement éventuel par Belgacom de ‘fibre to the home’ (FTTH), à savoir une connexion par fibre optique ultrarapide jusqu’au living.

Eric Van Heesvelde, directeur de l’IBPT, a déclaré, hier, que le régulateur télécom belge examinait actuellement les conséquences possibles d’un déploiement éventuel par Belgacom de ‘fibre to the home’ (FTTH), à savoir une connexion par fibre optique ultrarapide jusqu’au living.

Précédemment, nous avions indiqué que Belgacom “était fortement intéressée” par le déploiement de la fibre optique jusque dans le living des habitations et envisageait pour l’instant la meilleure façon de couler tout cela dans un ‘business case’. L’IBPT de son côté se soucie de l’impact que cela pourrait avoir sur le marché du haut débit. Voilà ce qu’a indiqué clairement Eric Van Heesvelde, le directeur de l’IBPT, lors du Telecom Investor Day de Dexia. Il souhaite donc accélérer les négociations et le débat à ce sujet.

L’IBPT est prête à demander l’avis des différents acteurs à propos des réseaux de la prochaine génération (‘next generation networks’), dont la fibre. Selon Van Heesvelde, il y a bien un intérêt de la part des divers opérateurs qui vont à présent fonder un groupe de travail séparé qui va plancher sur le déploiement de nouveaux réseaux. Van Heesvelde craint à présent déjà que cela nuise à une concurrence ouverte. “Une difficulté importante, par exemple, c’est que Belgacom, contrairement à ce qui se passe dans des pays comme la France, ne travaille pas avec des ‘ducts’ (des ‘caniveaux’ souterrains dans lesquels des câbles supplémentaires peuvent être tirés relativement facilement, NDLR)”, fustige Van Heesvelde. “Dans la pratique, ce genre de caniveau se prête nettement plus aisément à l’élaboration d’un modèle, car il peut être partagé avec d’autres opérateurs.” L’IBPT est inquiète à propos du fait que les opérateurs alternatifs actuels ne disposeront pas des moyens – ou insuffisamment – pour déployer leur propre réseau de la prochaine génération.

Par ailleurs, Van Heesvelde estime le moment venu d’un débat plus en profondeur sur FTTH. “Il serait peut-être intéressant d’organiser une journée d’étude, à laquelle seraient invités non seulement les opérateurs traditionnels et alternatifs, mais aussi des acteurs de l’immobilier et des services aux collectivités”, explique Van Heesvelde. Il entend ainsi vérifier si une nouvelle concurrence ne pourrait pas se manifester dans ces derniers secteurs. Dans d’autres pays européens, le déploiement de la fibre est en effet souvent stimulé à partir de là.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire