L’Europe pourrait infliger à Google une amende de plusieurs milliards pour abus de position dominante avec Android

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Pieter Van Nuffel Journalist DataNews

Alphabet, la maison mère de Google, risque de se voir infliger une amende de plusieurs milliards par l’Europe, car elle imposerait aux utilisateurs d’Android certaines applications telles que Chrome, Google Search et d’autres applications Google.

Après l’annonce par le journal d’affaires britannique Financial Times que Google risquait d’écoper d’une nouvelle amende colossale de la part de l’Europe, c’est au tour du Washington Post et du Wall Street Journal de publier sur le sujet.

Quel est le problème ?

D’après les autorités européennes de la concurrence, Google ferait pression sur les fabricants de smartphones utilisant le système d’exploitation Android pour qu’ils préinstallent ses autres applications, telles que Google Search. Les fabricants ont la possibilité d’installer Android sans les applications Google, mais cela implique de renoncer au Google Play Store.

D’après l’UE, les fabricants comme HTC et Samsung doivent donc choisir le moindre mal : définir Google Search comme service par défaut et proposer le navigateur Chrome, ou perdre l’accès à la boutique d’applications la plus populaire sur Android. Et sans celle-ci, difficile pour les propriétaires de smartphones Android de télécharger les applications développées par les concurrents de Google.

La situation est comparable à celle du temps où Microsoft forçait les utilisateurs de Windows à utiliser le navigateur Internet Explorer et le moteur de recherche Bing. En 2013, la Commission européenne avait infligé à Microsoft une amende de 561 millions d’euros et, depuis lors, l’utilisateur peut choisir librement son navigateur.

D’après le Wall Street Journal, la Commission européenne se prononcera la semaine prochaine sur l’amende à infliger à Alphabet. Elle pourrait s’élever à 10 % de son chiffre d’affaires annuel, soit 9,3 milliards d’euros. L’année dernière, la société mère de Google avait déjà été condamnée à payer 2,4 milliards d’euros dans le cadre d’une autre affaire, parce qu’elle privilégiait son service Google Shopping dans les résultats de recherche.

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