L’estompage des données pour améliorer le respect de la vie privée

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Un chercheur néerlandais affirme que des problèmes au niveau du respect de la vie privée pourraient être résolus en ‘estompant’ graduellement les données.

Un chercheur néerlandais affirme que des problèmes au niveau du respect de la vie privée pourraient être résolus en ‘estompant’ graduellement les données.

“Dans cette thèse de doctorat, nous partons du principe que la conservation infinie des données confidentielles conduit irrémédiablement à leur mise sur la place publique”, peut-on lire dans le résumé de la thèse défendue par l’ingénieur Harold van Heerde de l’université de Twente. Il avance par conséquent l’argument, selon lequel l’information peut être progressivement effacée après quelque temps. Il appelle ce processus l’estompage. Son idée est d’effacer d’abord les données les plus spécifiques (ou de les remplacer par une information ‘plus générale’). Cela devrait aider à combattre les fuites de renseignements confidentiels suite par exemple au piratage de banques de données.

Beaucoup d’informations sont aujourd’hui conservées, parce qu’on estime qu’elles pourraient encore être utiles et qu’elles sont donc précieuses. Van Heerde avance un autre argument, selon lequel les entreprises doivent précisément ici tenter de trouver un juste équilibre. De plus, il existe plusieurs acteurs intéressés: quelles données l’utilisateur veut-il voir effacer et que veut conserver l’entreprise? Dans le cas idéal, l’utilisateur doit pouvoir lui-même déterminer ce qui doit être effacé et quand.

Selon van Heerde, deux critères s’imposent: l’absence de but spécifique pour lequel l’information conservée doit servir, ou l’absence de délai fixé pour atteindre un but. Et de citer l’exemple de Google qui conserve de manière ‘anonyme’ les données de recherche des utilisateurs. “Google déclare rendre ainsi son moteur de recherche plus intelligent, mais il s’agit là d’un but et d’une durée vagues”, déclare-t-il à Webwereld.

Du point de vue technique, l’exercice n’est pas trop compliqué, poursuit van Heerde. Les bases de données des entreprises doivent simplement être adaptées. Seul le prix risque de grimper, ce qui constitue toujours une pierre d’achoppement pour les entreprises…

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