L’entreprise spatiale d’Elon Musk fait pour la première fois atterrir une fusée sur Terre

© Reuters

SpaceX, l’entreprise spatiale privée de l’homme d’affaires Elon Musk, a réussi ce lundi et pour la première fois à faire revenir sur Terre sans dommage la fusée Falcon 9 emmenant des satellites dans l’espace. Les précédentes tentatives avaient toutes échoué.

La Falcon 9 a été lancée à 20H30′ heure locale (2H30′ heure belge) de Cap Canaveral en Floride. Quelque onze minutes plus tard, l’imposante partie supérieure de la fusée est revenue sur Terre sans la moindre anicroche. Il s’agit là d’une primeur, puisque les tentatives préalables avaient échoué. La partie rentrée sur Terre fournit la poussée pour le lancement et peut à présent être réutilisée. Le reste de la fusée poursuit son voyage dans l’espace. A son bord, l’on trouve onze satellites de l’entreprise Orbcomm, qui tourneront en orbite autour de la Terre.

Ce n’est pas une mince affaire que de faire atterrir correctement une fusée. Un porte-parole de SpaceX l’a comparé pour CNN à “envoyer un crayon par temps tempétueux par-dessus l’Empire State Building, puis à le faire redescendre sur une boîte à chaussures”. Lors d’une tentative précédente de SpaceX en juin, où une fusée devait approvisionner la station spatiale internationale (ISS), elle avait explosé. Mais d’autres tentatives encore de l’entreprise de faire atterrir une fusée sur une plate-forme avaient également connu l’échec.

Blue Origin

L’entreprise rivale Blue Origin, la firme spatiale du directeur d’Amazon, Jeff Bezos, était parvenue le mois dernier à exécuter un vol-test, au terme duquel la fusée pourra être réutilisée.

Les fusées de SpaceX sont cependant nettement plus puissantes que celle que Blue Origin a fait atterrir. La New Shepard de Blue Origin pourrait certes cibler le tourisme dans l’espace, mais elle n’est pas suffisamment puissante pour tourner en orbite autour de la Terre. La fusée de Blue Origin a atteint plus de trois fois la vitesse du son, mais pour tourner en orbite autour de la Terre, elle devrait être dix fois plus rapide, une vitesse dont sont capables les fusées de SpaceX.

Entreprises spatiales privées

En récupérant des éléments lancés, la navigation spatiale va voir ses coûts diminuer fortement. La NASA exploite à présent encore des fusées russes Soyouz pour approvisionner l’ISS, mais espère à l’avenir pouvoir faire appel à des entreprises privées. Les Américains pourraient alors se concentrer sur d’autres objectifs, comme atteindre un astéroïde, voire Mars. (Belga/WK)

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