L’entreprise de Michel De Coster suspectée de contrefaçon

Il y a un an, Michel De Coster annonçait qu’il avait de ‘l’or entre les mains’. Mais le démarrage sur les chapeaux de roue d’Airborne n’a provisoirement pas été suivi d’effets. Qui plus est, l’entreprise de l’ex-patron de Belgacom est à présent suspectée de contrefaçon, d’abus de biens sociaux et de pratiques déloyales sur le marché. Fin 2010, De Coster évoquait dans De Tijd sa nouvelle entreprise Airborne, une plate-forme de développement d’applications mobiles pour smartphones. Il s’était associé à cette fin avec un Belge et un Indien. Ce dernier se chargeait du développement de la plate-forme en Inde.

Il y a un an, Michel De Coster annonçait qu’il avait de ‘l’or entre les mains’. Mais le démarrage sur les chapeaux de roue d’Airborne n’a provisoirement pas été suivi d’effets. Qui plus est, l’entreprise de l’ex-patron de Belgacom est à présent suspectée de contrefaçon, d’abus de biens sociaux et de pratiques déloyales sur le marché.

Fin 2010, De Coster évoquait dans De Tijd sa nouvelle entreprise Airborne, une plate-forme de développement d’applications mobiles pour smartphones. Il s’était associé à cette fin avec un Belge et un Indien. Ce dernier se chargeait du développement de la plate-forme en Inde. De Coster se montrait particulièrement enthousiaste. “Je crois avoir pour la première fois de l’or entre les mains. The next big thing”, avait-il alors déclaré.

Le concept d’Airborne rappelait fortement l’idée avec laquelle Nexios avait défrayé la chronique de Data News, un peu moins d’un an avant. La jeune entreprise de consultance de Vilvorde préparait IMS-Ginger, un outil de collaboration mobile (DN 12/02/2010). Le développement de ce projet se déroulait également en Inde. Qu’il y ait probablement plus qu’une similitude fortuite dans cette histoire est née du fait qu’apparaît à présent le nom de Jan Cauberghs, l’associé belge de Michel De Coster. Cauberghs fut en effet jusqu’à mi-2011 le président du conseil d’administration de Nexios et est aujourd’hui administrateur chez Airborne.

Partenaire détourné

Le rôle de Cauberghs semble crucial. Nexios l’accuse de pratiques déloyales sur le marché pour avoir détourné le partenaire indien de Nexios. Le partenaire en question aurait continué à développer la plate-forme aux frais de Nexios, tout en transmettant les résultats à Airborne. Airborne est déjà impliquée dans une enquête pénale, mais aussi dans des procédures devant les tribunaux de commerce de Bruxelles et Louvain. Des perquisitions ont déjà eu lieu notamment chez Jan Cauberghs et chez Airborne, au cours desquelles la Justice a confisqué certaines choses.

“Aussi longtemps que le litige légal est en cours, il n’y aura aucune activité commerciale chez Airborne”, déclare Michel De Coster dans une réaction. “Je ne m’occupe pour le moment plus d’Airborne. Cela n’a du reste aucun sens et ce jusqu’à ce qu’un jugement soit rendu dans cette affaire. J’espère cependant qu’on puisse arriver à un arrangement, mais aussi longtemps que l’affaire est en cours, je ne souhaite faire aucune déclaration supplémentaire.” Nexios serait entre-temps déjà très avancée dans des négociations avec plusieurs opérateurs télécoms européens, mais en raison des péripéties juridiques, la réalisation concrète de la plate-forme se trouve provisoirement au point mort. Fin de cette année, l’affaire passera devant le tribunal de commerce de Bruxelles. Mi-2012, le tribunal de commerce de Louvain devrait se prononcer, et le juge pénal rendra probablement aussi une sentence.

Vol et blanchiment

Entre-temps, l’on a appris que Jan Cauberghs était impliqué dans une affaire de fraude. Avant qu’il n’entre en fonction chez Nexios, Cauberghs a occupé la fonction de CEO auprès de la division belge de l’organisation aérienne IATA. Le 30 novembre, il a comparu devant le tribunal correctionnel de Louvain parce qu’il est accusé de vol de cinq millions d’euros chez son employeur. Il se serait aussi rendu coupable de plusieurs actes de blanchiment.

Cauberghs reconnaît les faits, mais déclare qu’il envisageait de rendre cet argent. A l’entendre, il aurait commis certains actes en vue de s’attribuer lui-même un bonus pour tout le travail qu’il avait effectué pour son ex-employeur. Il a injecté une autre partie de l’argent dans des investissements spéculatifs de sociétés dans lesquelles il était lui-même associé ou administrateur: des entreprises qui ont par la suite fait faillite dans des circonstances suspectes. Jan Cauberghs encourt une peine de prison de cinq ans et une interdiction d’encore exercer la fonction d’administrateur durant une période de dix ans. Le jugement est attendu pour le 3 janvier.

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