L’entreprise aéronautique de Jeff Bezos fait se poser pour la première fois une fusée sur Terre (ce qui n’émeut pas Elon Musk)

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Wim Kopinga Redacteur DataNews.be

Blue Origin, l’entreprise de Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, a réussi à lancer une fusée dans l’espace, puis à la faire se poser sur Terre.

Alors que SpaceX, la firme aéronautique d’Elon Musk, a échoué par deux fois déjà dans ses tentatives de faire se poser une fusée sur Terre, la New Shepard de Blue Origin y est arrivée hier. Jeff Bezos l’a annoncé au monde entier au moyen de son tout premier tweet.

Pour la première fois, une entreprise aéronautique est parvenue à faire atterrir une fusée à la verticale et ce, à moins d’1,5 mètre de distance de son site de lancement. Il s’agit là d’un énorme pas en avant, parce que les fusées étaient jusqu’à présent bonnes pour la casse après utilisation, ce qui génère des coûts exorbitants.

Grâce à cette performance, l’entreprise de Bezos prend l’ascendant sur la firme SpaceX d’Elon Musk. Deux atterrissages de la Falcon 9 ont en effet précédemment échoué sur une structure dans l’océan. Mais après avoir félicité Bezos sur Twitter, Musk déclare ne pas être impressionné car il s’agit de deux fusées radicalement différentes.

Les fusées de SpaceX sont nettement plus puissantes que la fusée que Blue Origin a fait se poser. La New Shepard pourrait se livrer à du tourisme spatial, mais elle n’est pas suffisamment puissante pour tourner en orbite autour de la Terre. La fusée de Blue Origin a certes dépassé de plus de trois fois la vitesse du son, mais pour tourner en orbite autour de la Terre, elle aurait dû être dix fois plus rapide.

Les fusées de SpaceX approvisionnent depuis assez longtemps déjà l’ISS et sont capables de tourner en orbite autour de la Terre, ce qui exige une puissance beaucoup plus importante. En résumé, aller dans l’espace, c’est facile (New Shepard), mais y rester plus longtemps, cela l’est nettement moins et cela exige une grande puissance (Falcon 9).

SpaceX avait effectué en 2012 et 2013 déjà des tests avec une fusée moins puissante – la Grasshopper – qui avait atteint une altitude maximale de 744 mètres. L’entreprise avait alors réussi à la faire se poser.

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