L’eID, un impôt déguisé pour les communes

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

De nombreuses communes belges lèvent un impôt caché sur la carte d’identité électronique, estime Roel Guldemont, président du collège intermutualiste du groupe de travail carte SIS et eID. “Une eID revient à 10 EUR, alors que le prix réclamé au citoyen varie de 25 à 35 EUR.”

De nombreuses communes belges lèvent un impôt caché sur la carte d’identité électronique, estime Roel Guldemont, président du collège intermutualiste du groupe de travail carte SIS et eID. “Une eID revient à 10 EUR, alors que le prix réclamé au citoyen varie de 25 à 35 EUR.”

Huit millions de Belges possèdent désormais leur eID, mais “la plupart des citoyens ne l’utilisent au maximum qu’une fois par an pour Tax-on-Web et finissent même par oublier leur mot de passe.”

A présent que de nombreux habitants doivent remplacer leur carte d’identité électronique, la remarque de Guldemont prend une nouvelle dimension. “Payer par portion de cinq années 25 EUR pour une carte d’identité que l’on n’utilise finalement pas est exagéré.”

Le peu de succès rencontré en 2009 par l’eID a été démontré par les projets réellement déployés sur le terrain. Certes, Keytrade Banque permet à ses clients de s’enregistrer à l’aide de l’eID, même si 380 seulement des 50.000 clients exploitent cette possibilité. De même, aux Mutualités chrétiennes, il est possible d’accéder aux e-services à l’aide de l’eID. “Ces dernières années, nous avons distribué 30.000 lecteurs de carte, mais 5.000 clients seulement l’utilisent pour se connecter, soupire Guldemont. Les pouvoirs publics ne font rien pour promouvoir l’eID. Des congrès sont organisés depuis des années, mais rien n’avance.”

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