L’échec de Phenix ne remet pas en cause Linux sur le desktop à la Justice

Après quelques jours d’incertitude, la société OPNS, chargée du déploiement de plus de 10.000 environnements PC sous open source à la Justice, a pu nous confirmer que la mort du projet Phenix n’aura pas d’impact sur ses propres missions.

On sait que le défunt projet Phenix de modernisation de la Justice faisait la part belle aux ‘standards ouverts”, façon politiquement correcte de dire que quand c’était faisable, la préférence était donnée à des technologies open source. L’échec de ce projet mammouth va-t-il remettre en question ou du moins geler cette orientation ? D’après nos informations, il semblerait qu’il y ait un consensus à ce stade pour rester fidèle à la directive du Ministre Vanvelthoven sur les standards ouverts. La volonté de trouver la solution la plus économique et de ne pas tomber dans un régime monopolistique (allusion à Microsoft) resterait très forte. Mais c’est le prochain gouvernement qui tranchera …Pour ce qui est du front-office (les environnements PC des utilisateurs), Marc Boitel, directeur d’OPNS (Open Products Networks & Software) fait la part des choses : “le projet Phenix concernait le développement d’une infrastructure back-office.” D’après lui, même si cette infrastructure Java multi-plates-formes était en quelque sorte optimisée pour des postes clients sous Linux, son arrêt n’a pas d’impact direct sur les déploiements en cours.OPNS a déjà installé une image logicielle open source, composée de SuSE Linux Enterprise 9 et OpenOffice, sur 1000 postes dans la Justice de Paix (la matériel est fourni par Priminfo). Et l’appel d’offre décroché l’année dernière portant sur le déploiement de 11.500 postes sous Linux d’ici quatre ans au plus tard n’est pas remis en question (notons que le division de la Justice en charge des pénitentiers reste fidèle à Microsoft). “Nous travaillons par vague, en fonction des cycles de vie des PC. Nous installons maintenant SuSE Linux Enterprise 10,” qui selon lui, ne se limite plus à l’utilisateur basique, mais marque une nette amélioration en termes d’outils de recherche et de fonctions multimédia. Marc Boitel met en avant une étude interne qui indiquerait que SuSE Enterprise Linux prolonge de deux ans le cycle de vie du PC.OPNS a par ailleurs décroché en décembre dernier une mission open source au niveau du back-office. Il s’agit d’installer des systèmes de partage de fichiers (la Justice n’en avait toujours pas) sous SuSE Linux Enterprise Server, combiné à eDirectory et l’outil de gestion open source ZenWorks Manager.Le total des contrats décrochés par OPNS s’élève à environ 2,5 millions d’euros sur quatre ans.

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