L’e-facture doit encore convaincre les PME

La facturation électronique est relativement bien intégrée dans les processus financiers des grandes entreprises mais est encore boudée par la plupart des PME. Telle est une des principales observations du groupe d’experts EU e-Invoice sur l’adoption de la facture électronique au niveau européen.

La facturation électronique est relativement bien intégrée dans les processus financiers des grandes entreprises mais est encore boudée par la plupart des PME. Telle est une des principales observations du groupe d’experts EU e-Invoice sur l’adoption de la facture électronique au niveau européen.

“La facture papier n’a plus aucun avenir. Il faut que les entreprises, et les PME en particulier, en soient convaincues”, déclare Bo Harald, président du groupe d’experts européens en charge d’étudier les conditions techniques et légales pour l’utilisation de la facture électronique dans les pays de l’UE. La facture papier est devenue trop coûteuse sur le plan environnemental et sur celui de la main-d’oeuvre pour être encore utilisée. Chaque année, elle occasionne la consommation de 400.000 tonnes de papier, de 2.700 tonnes d’encre et de 160 millions de litres de pétrole. La facture électronique permettrait de mettre un terme à ce gaspillage et de réaliser une économie de 238 milliards EUR, selon le groupe d’experts.

Pour atteindre cet objectif, plusieurs obstacles restent à franchir: les bénéfices et les coûts de la facture électronique restent difficiles à quantifier pour les entreprises, la technologie est complexe et n’est pas encore standardisée, aucune réglementation européenne n’existe encore à l’heure actuelle et aucune solution globale n’a encore été décidée pour les questions d’intégrité et d’authentification. Enfin, les entreprises et les PME restent attachées à la facture papier et tardent à introduire sa version électronique dans leurs procédures. “Les PME et les consommateurs sont incontournables pour assurer le succès de la facture électronique, souligne Bo Harald. Et les banques ont un rôle à jouer pour les stimuler à l’utiliser. Elles disposent de l’infrastructure et de l’expérience nécessaires pour faire de la facture électronique une solution économique, sûre et rapide.”

En Belgique, Isabel n’a pas ménagé pas ses efforts pour faciliter l’usage de la facture électronique. Sa solution Zoomit est intégrée dans l”internet banking’ de la plupart des banques et fait appel au même standard pour les transactions B2B et B2C. “La facture électronique doit être aussi simple que la banque électronique”, rappelle Christian Luyten, porte-parole d’Isabel. Le secteur public pourrait aussi encourager l’utilisation de l’e-facture, estime le groupe d’experts. Au Danemark, en Suède et, depuis peu en Italie, les fournisseurs de l’administration sont tenus d’envoyer leurs factures par voie électronique s’ils souhaitent être payés. Cette obligation sera une réalité dans 15 pays membres de l’UE d’ici 2010.

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