L’avenir de la lecture numérique dépend du contenu

La lecture numérique de magazines et de livres ne s’est pas encore vraiment imposée chez nous, mais elle est quand même promise à un bel avenir. Il faut toutefois que les éditeurs proposent du contenu unique ou des publications sur des supports électroniques, s’ils veulent que les clients paient pour cela.

La lecture numérique de magazines et de livres ne s’est pas encore vraiment imposée chez nous, mais elle est quand même promise à un bel avenir. Il faut toutefois que les éditeurs proposent du contenu unique ou des publications sur des supports électroniques, s’ils veulent que les clients paient pour cela. Telle est la conclusion de la première enquête à grande échelle portant sur l’intérêt de la lecture numérique en Flandre.

L’enquête a été réalisée par Memori, un centre d’expertise de la Lessius Hogeschool Mechelen, et s’inscrit dans le projet de recherche “Van e-reader naar e-reading” qui entend contrôler comment les éditeurs de magazines et de journaux peuvent répondre au mieux à la tendance à l’e-lecture. Durant les mois de janvier et de février de cette année, 2.770 personnes ont été interrogées – via une enquête en ligne – sur leur intérêt, leurs attentes et leur acceptation de payer en matière de lecture numérique.

Il en ressort que la lecture numérique est encore loin de s’imposer en Flandre. La plupart des Flamands préfèrent encore et toujours lire un support papier que de manière numérique. Quelque 8 pour cent des participants dispose d’un iPad (5 pour cent des femmes et 16 pour cent des hommes) et 5 pour cent possèdent un e-lecteur (e-reader) (point étonnant: principalement des personnes de 60 ans et plus dans ce dernier cas). Ces appareils gagnent cependant progressivement en popularité: 8 pour cent des personnes interrogées affirment avoir l’intention d’acheter un iPad dans l’année qui suit, et 4 pour cent envisagent l’achat d’un e-reader.

Les enquêteurs en concluent aussi que la lecture et l’édition numériques sont clairement promises à un bel avenir. “Quiconque s’y est familiarisé, adopte en effet une attitude positive vis-à-vis de la lecture numérique. Surtout les hommes plus jeunes et de formation supérieure. Provisoirement, la plupart des personnes ne veulent cependant passer à la lecture numérique que si elles ne peuvent faire autrement. Elles accepteraient aussi de payer pour cela. La simple conversion des médias existants au format numérique – une erreur qui a déjà été commise sur l’internet – ne marcherait que de manière très limitée. Les éditeurs doivent donc veiller à proposer du contenu ‘unique’ ou des publications sur des supports électroniques. Ce n’est qu’ainsi qu’ils pourront convaincre les lecteurs de passer à la lecture numérique et de payer pour ce faire”, conclut l’enquêteur Bruno Koninckx. Il s’attend à ce que la lecture numérique remplace à terme les journaux et les magazines. “Mais l’on ne parlera plus alors de tablettes, mais de papier numérique.”

Source: Belga

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