L’analyse web Facebook interdite

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Les contrôleurs allemands du respect de la vie privée continuent de s’en prendre à Facebook en lançant dans le land du Schleswig-Holstein une interdiction pour toutes les instances de posséder des pages de fans sur Facebook et des boutons ‘like’.

Les contrôleurs allemands du respect de la vie privée continuent de s’en prendre à Facebook en lançant dans le land du Schleswig-Holstein une interdiction pour toutes les instances de posséder des pages de fans sur Facebook et des boutons ‘like’.

La législation allemande en matière de protection de la vie privée est non seulement l’une des plus sévères au monde, mais son respect est également activement imposé. Une fois de plus, c’est Facebook qui est visé, à présent dans le land du Schleswig-Holstein. Le Centre indépendant pour la protection de la vie privée (Unabhängliches Landeszentrum für Dataschutz, ULD) annonce dans un communiqué de presse que toutes les instances doivent supprimer leurs pages de fans sur Facebook, ainsi que les ‘add-ins’ tels que les boutons ‘like’. Les informations que Facebook y puise et leur traitement enfreignent en effet les législations allemande et européenne en matière de respecte de la vie privée.

Dans un document technique appelé ‘Datenschutzrechtliche Bewertung der Reichweitenanalyse durch Facebook’, l’on trouve une description détaillées (cfr. section 5) de la manière dont l’analyse web Insight de Facebook dans sa forme actuelle enfreint tout particulièrement la législation allemande (et européenne).

L’avertissement lancé par l’ULD s’applique à toutes les ‘instances’ (alle Stellen) du land et donc aussi bien aux organisations officielles que privées (entreprises et aussi quiconque exploite un site web avec un ‘add-in’ lié à Facebook). Dans son communiqué de presse, l’ULD met en garde contre le fait que si aucune mesure n’est prise d’ici fin septembre, d’autres actions pourraient être prises à l’encontre des exploitants de sites web, y compris l’imposition d’amendes (jusqu’à un montant de 50.000 euros maximum). Interrogé plus en avant, l’ULD indique que ce n’est pas là le premier objectif de cette action.

“C’est Insight de Facebook qui constitue le problème”, y explique-t-on. “Ce service doit être revu. Facebook doit s’adapter à la législation européenne. Les petites entreprises ne peuvent influencer Facebook, nous le savons bien. Mais en envoyant ce communiqué de presse, nous attirons l’attention tant des instances officielles que des entreprises sur le fait qu’elles enfreignent la loi. Le but n’est pas d’ennuyer les PME ou les particuliers”. L’ULD ajoute encore qu’il existe de solides possibilités permettant de proposer ce genre de service d’analyse de manière légale.

Facebook s’était déjà récemment fait taper sur les doigts en Allemagne pour avoir collecté des informations biométriques (dans le cadre de sa fonction de reconnaissance des visages ‘face tagging’).

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