L’Allemagne plus stricte vis-à-vis des messages haineux sur les médias sociaux

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Els Bellens

Depuis le 1er janvier, l’Allemagne se montre plus sévère à l’encontre des médias sociaux qui ne suppriment pas suffisamment rapidement les messages de haine, les infos factices et tout contenu illégal.

Depuis le début de cette année, les sites web qui ne suppriment pas des messages postés ‘manifestement illégaux’, peuvent se voir infliger une amende pouvant s’élever à 50 millions d’euros. La nouvelle loi, appelée ‘Netzwerkdurchsetzungsgesetz’ (NetzDG), accorde un délai de 24 heures aux réseaux sociaux pour réagir, après qu’ils aient reçu un avertissement leur indiquant un contenu incongru. La loi s’applique à tous les réseaux sociaux et aux sites de médias comptant plus de deux millions de membres. Cela signifie donc qu’elle cible surtout Facebook, Twitter et YouTube, mais d’autres comme Reddit, tumblr, Vimeo et le réseau social russe VK devront peut-être aussi effectuer des adaptations nécessaires.

La loi a été approuvée en juin 2017 et est en fait déjà en vigueur depuis début octobre. Son application réelle a débuté le 1er janvier 2018. NetzDG a été élaborée après quelques cas de désinformation et de contenus racistes propagés intensivement par les filiales allemandes de divers médias sociaux, notamment à l’approche des élections. Cette nouvelle loi a comme but de forcer désormais les réseaux sociaux à réagir plus rapidement aux avertissements signalant du contenu indésirable. Généralement, le délai est de 24 heures, mais dans des ‘cas complexes’, il peut être porté à une semaine. La loi exige que les médias sociaux mettent en oeuvre une infrastructure correcte permettant le dépôt de plaintes.

L’Allemagne n’est, et de loin, pas le seul pays à tenter d’endiguer la propagation sauvage de fausses nouvelles et de messages haineux, mais la loi allemande est l’une des plus strictes appliquées à ce jour. Des opposants parlent à son égard d’un climat faisant la part belle à la censure. En Allemagne, Facebook aurait déjà recruté quelques centaines de collaborateurs supplémentaires en vue d’exercer un meilleur contrôle de sa plate-forme.

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