L’Allemagne craint à son tour l’interventionnisme russe

© Reuters
Els Bellens

Le responsable du service de renseignements allemand Hans-Georg Maassen évoque dans un communiqué la menace de la propagande russe.

C’est comme si la Guerre Froide n’avait jamais cessé, met en garde Hans-Georg Maassen, directeur du BfV, le service de renseignements allemand, contre les projets russes en vue de déstabiliser la République Fédérale d’Allemagne et d’impacter les élections. Les Allemands seront en effet appelés aux urnes en septembre 2017.

Ces accusations succèdent à celles ayant trait aux élections présidentielles américaines agitées, qui ont peut-être été influencées par des informations créées de toutes pièces et des scandales issus de piratages. Maassen affirme que l’Allemagne est aux prises avec le même genre de problème. Dans un communiqué, il parle d’argent russe utilisé pour mener des campagnes de désinformation ‘agressives et poussées’ contre des collaborateurs des pouvoirs publics et des parlementaires allemands notamment. Comme les citoyens se rendent toujours plus sur les médias sociaux, ils sont aussi plus vulnérables vis-à-vis de la propagande et des fausses informations, selon Maassen.

Il prétend en outre que le gouvernement s’attend à davantage de tentatives de piratage à l’approche des élections. Pour Maassen, la Russie dispose des moyens et des personnes pour ce faire. Le groupe de pirates Fancy Bear notamment, responsable d’une attaque perpétrée contre le Parlement allemand en 2014 et de la fuite récente de courriels du parti démocrate américain, serait lié aux autorités russes.

L’homme a exprimé ses préoccupations, après que le service de renseignements américain CIA ait dressé un rapport dans lequel il évoque la fuite d’informations et des tentatives de piratage informatique durant les élections présidentielles américaines, qui ont vu finalement Donald Trump l’emporter. Trump a entre-temps qualifié d’affabulation ce rapport de la CIA.

La Russie, par la voix de son porte-parole Dmitry Peskov, rejette ces accusations et affirme être elle-même menacée par les pays européens notamment, qui tentent de s’immiscer dans ses infrastructures.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire