KPN: Toujours en ordre dispersé

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Il y a exactement un an que se regroupaient pour la première fois les équipes de vente de Base, Getronics, Versatel/Tele2 et Sympac dans le but de faire face au front Belgacom, Proximus et Telindus avec une offre globale unique. Elles n’y sont pas encore arrivées.

Il y a exactement un an que se regroupaient pour la première fois les équipes de vente de Base, Getronics, Versatel/Tele2 et Sympac dans le but de faire face au front Belgacom, Proximus et Telindus avec une offre globale unique. Elles n’y sont pas encore arrivées.

Sympac, qui proposait des services GSM internationaux pour les grandes sociétés, a même quitté la Belgique après des ventes décevantes. Getronics, sous la direction de Jean-Claude Vandenbosch, a, à l’entendre, connu une excellente année 2008, mais il y est à peine question d’une quelconque interaction avec ses entreprises soeurs Versatel/Tele2 ou Base.

Versatel, qui se concentrait sur le marché business et Tele2 visant celui des consommateurs poursuivent désormais leurs activités sous l’appellation KPN Belgique. La dénomination Versatel a disparu, même si les bâtiments de Wemmel lui servent encore et toujours de siège central. Tele2 est elle encore utilisée, même si cette appellation ne pourra plus être utilisée dans des campagnes à partir d’octobre 2010. Tout semble donc indiquer qu’elle va lentement s’éteindre.

Tele2, qui compte plus de 120.000 clients, distribue les services GSM de Base. Il fournit un solide canal de vente à ce dernier, surtout en Wallonie. Tele2 tire en effet la moitié de son chiffre d’affaires de Wallonie, alors que Base n’y a qu’une faible part de marché de 10%. A l’entendre, l’opérateur GSM est cependant le numéro un absolu à Bruxelles avec 40% de part de marché. Il n’y est provisoirement pas encore question d’une facture unique pour le haut débit, l’internet et le GSM. Tel n’est d’ailleurs pas encore le cas non plus chez Proximus et Belgacom.

Après le départ soudain, l’an dernier, du managing director Grégoire Dallemagne vers Belgacom, Tele2 est en grande partie à l’agonie. Brian Stout, qui a longtemps dirigé Sympac Belgique, est chargé de remettre le bateau de 200 personnes à flot en sa qualité de managing director de KPN Belgique. Mais le manque de réglementation dans notre pays provoque le désespoir chez les Néerlandais. Comme ils ne disposent eux-mêmes pas d’un réseau, ils sont complètement dépendants de Belgacom pour le DSL haut débit. Ad Scheepbouwer, CEO de KPN, menace même de geler un investissement prévu de 500 millions EUR. Ce montant est toutefois quasi entièrement à mettre au crédit de Base. L’opérateur GSM, qui occupe 560 collaborateurs, doit en effet encore déployer un réseau 3G complet. Le démarrage des services 3G chez Base n’est prévu qu’à la fin de cette année. L’opérateur annoncera ses chiffres annuels le 27 janvier.

Dans notre pays, KPN possède aussi Newtel Essence, dirigée par Stanny De Reydt. Cette entreprise se concentre surtout sur les solutions de centre d’appels sur base de l’équipement Avaya. Mais ici aussi, il est à peine question d’une intégration avec les autres entités. KPN continuera donc un an encore à opérer en ordre dispersé.

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