KPN n’a pas réussi sur le marché professionnel belge

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

“Il n’y avait plus d’avenir pour nous. Nous n’avions plus la moindre perspective de remonter la pente.” Ad Scheepbouwer, le CEO sortant de KPN, admet que son entreprise a échoué sur le marché belge des entreprises.

“Il n’y avait plus d’avenir pour nous. Nous n’avions plus la moindre perspective de remonter la pente.” Ad Scheepbouwer, le CEO sortant de KPN, admet que son entreprise a échoué sur le marché belge des entreprises.

“Nous n’avons en effet pas réussi sur le marché professionnel. Il faut parfois reconnaître sa défaite”, explique le CEO Ad Scheepbouwer dans une interview à coeur ouvert parue dans l’Echo. Et de citer Belgacom comme le grand méchant loup, car l’opérateur dominant travaille sous le prix de revient. Base/KPN lui a d’ailleurs intenté un procès encore en cours. “Si du changement intervient sur le marché, nous nous tournerons d’abord vers le segment des PME”, ajoute Scheepbouwer. “Il est préférable d’y être un concurrent de première classe qu’un rival de seconde catégorie sur l’ensemble du marché.”

Le CEO de KPN voit Base progresser: “Aujourd’hui, nous possédons un quart du nombre de clients et environ 19 à 20 pour cent du chiffre d’affaires. Au cours des années à venir, nous devrions croître à 25 pour cent.” Actuellement, Base doit réexaminer son rôle de challenger: “Avant de vous en rendre compte, votre entreprise devient bureaucratique et indolente. Et puis, c’est l’échec.”

Ad Scheepbouwer se pose des questions à propos de la 4ème licence GSM en Belgique: “Si le rachat de T-Mobile USA par AT&T est approuvé, il n’y aura plus que trois acteurs aux Etats-Unis. Pour un marché de 280 millions de personnes! Ailleurs aussi, la tendance est d’aller vers trois acteurs. Comment le 4ème opérateur va-t-il pouvoir récupérer sa mise?”

Pour terminer en beauté, voici encore une amusante déclaration du CEO à propos de la progression de Google et d’autres entreprises IT: “Si les opérateurs télécoms avaient inventé un robot de recherche sur internet, ils auraient facturé 10 cents pour chaque commande de recherche, et cela n’aurait jamais décollé. Google l’a joué intelligemment et est aujourd’hui toute puissante. ”

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