KPMG: ‘Les entreprises européennes investissent toujours plus d’argent en fintech’

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Pieterjan Van Leemputten

Avec leurs fonds d’investissement, les entreprises européennes injectent sans cesse plus d’argent dans des startups actives en ‘fintech’, à savoir l’innovation technologique dans le secteur financier. Cette année déjà, elles ont ainsi investi un montant de 647 millions de dollars dans les startups ‘fintech’.

Sur l’ensemble de l’année 2016, elles avaient injecté 419 millions de dollars dans ce type d’entreprise débutante. La proportion prise par ces startups dans le nombre de transactions continue de croître. Elles représentent aujourd’hui 20 pour cent du nombre total d’accords conclus, contre 13 pour cent l’année dernière. Voilà ce qui ressort de Pulse of Fintech, une enquête menée tous les trois mois par KPMG sur les investissements effectués au niveau mondial dans le secteur ‘fintech’.

Les capital-risqueurs actifs eux aussi

Les investissements totaux dans les startups ‘fintech’ européennes ont cependant reculé de 2 milliards de dollars au deuxième trimestre à 1,66 milliard au troisième trimestre de 2017. Outre les entreprises disposant d’un fonds d’investissement, les capital-risqueurs ont eux aussi été actifs durant les trois derniers mois. Au troisième trimestre, ils ont ainsi investi plus de 700 millions de dollars, en hausse de plus de 200 millions par rapport au deuxième trimestre de cette année.

Au niveau mondial, les investissements ont légèrement diminué pour passer de 9,3 milliards de dollars au deuxième trimestre à 8,2 milliards au troisième trimestre de cette année. Ce sont les investisseurs américains qui ont été les plus actifs avec un montant de 5 milliards de dollars et 142 transactions. L’Asie a pris à son compte 1,21 milliard de dollars et 41 transactions.

La Grande-Bretagne continue de dominer

En Europe, le plus gros volume d’investissements au troisième trimestre est à mettre à l’actif de l’Allemagne. Van Wylick de KPMG: “Cela est dû au ‘buyout’ (rachat par ses cadres) de ConCardis pour un montant de plus de 800 millions de dollars. Par ailleurs, l’Allemagne est occupée à développer de ci de là sur son territoire plusieurs initiatives dans le domaine de l’innovation, des initiatives ayant pour but de mettre en oeuvre l’innovation technologico-financière à plus grande échelle. En plus de Berlin, on voit à présent aussi se manifester des concentrateurs ‘fintech’ à Munich, Hambourg et Francfort.

En Europe, c’est cependant la Grande-Bretagne qui reste le centre névralgique des investissements ‘fintech’. Malgré les soucis liés aux effets du Brexit, Londres constitue encore et toujours le coeur des activités européennes. Et même si de nouvelles startups se tournent vers d’autres villes européennes que la capitale britannique, sept des plus importantes transactions européennes de ces trois derniers mois ont été le lot de startups installées à Londres. Il s’agit de Prodigy Finance, de Neyber, de Monitise et de Revolut.”

Plus d’attention pour l”open banking’

Van Wylick s’attend à ce que la réglementation croissante et l’introduction imminente de la directive PSD2 fassent en sorte que la ‘RegTech’ et diverses solutions d”open banking’ soient ces prochains mois toujours plus envisagées par les investisseurs.

“Les banques voient l’open banking sans cesse davantage comme une opportunité. La question est cependant de savoir si elles savent sciemment avec quelles startups ‘fintech’ elles doivent collaborer pour réellement mettre à profit cette opportunité. En outre, les entreprises injecteront plus d’argent dans l”insurtech’, le renouveau technologique dans le secteur des assurances. Ici, des accords de collaboration avec d’autres entreprise semblent être le moyen approprié pour pouvoir faire face à la complexité de ce secteur.”

En collaboration avec Dutch IT-Channel.

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