Kaspersky accuse à son tour l’état américain

Eugene Kaspersky © REUTERS
Pieter Van Nuffel Journalist DataNews

Kaspersky Lab va en appel de l’interdiction d’utiliser son software par les institutions publiques américaines. Cette interdiction avait été décidée en septembre, parce que les Etats-Unis craignent que la firme de sécurité russe ne se livre via ses logiciels à des opérations d’espionnage au profit du Kremlin.

L’entreprise de produits antivirus qualifie la décision des autorités américaines d’illégitime et basée sur des sources publiques subjectives et non techniques, telles que des rapports de médias non vérifiés et souvent anonymes, ainsi que des revendications et des rumeurs infondées. Selon Kaspersky, il n’y a aucune preuve tangible soutenant ces accusations.

Kaspersky Lab affirme en outre n’avoir jamais reçu de la part du ministère en charge de la sécurité nationale américain l’occasion de se défendre contre les accusations. La firme de sécurité signale qu’elle a promis de collaborer à l’enquête effectuée par le ministère susmentionné, mais que les autorités américaines n’ont jamais accepté cette proposition.

Réputation ternie et dommages financiers

L’entreprise russe prétend encore que ses principes fondamentaux en matière de protection de ses clients et de lutte contre les cyber-dangers sont ainsi injustement remis en question. Selon Kaspersky Lab, ces accusations ont terni sa réputation et lui ont fait perdre des ventes.

“Comme nous n’avons jamais eu l’opportunité de nous défendre contre ces accusations et qu’aucune preuve technique n’a été présentée pour justifier les actions du ministère américain en charge de la sécurité nationale, nous estimons qu’il y va de notre intérêt de nous défendre dans cette affaire”, écrit Eugene Kaspersky, CEO de Kaspersky Lab, dans une lettre ouverte. En faisant appel de la décision prise, l’entreprise entend protéger ses droits et réparer les dommages subis par sa gestion commerciale, apprend-on.

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