Investir dans la résolution de problèmes IT: une “perte d’argent”

Investir dans des solutions de problèmes technologiques ne résout pas les obstacles organisationnels clés des départements IT des grandes sociétés. Tel est l’avertissement lancé aujourd’hui par une nouvelle enquête effectuée auprès des CIO (chief information officers).

Une étude réalisée cet été par le Stevens Institute of Technology révèle que le manque d’alignement de l’IT avec le métier demeure un sérieux problème. Jerry Luftman, professeur de programmes pour services d’information au Stevens Institute, prévient que les difficultés subsisteront jusqu’à ce que les départements IT soient pleinement intégrés à la structure de l’entreprise.”L’alignement de l’IT et du métier reste la priorité des responsables IT”, mentionne le rapport, “nonobstant les ressources et l’innovation technologique dont la fonction IT bénéficie, rien n’a été fait pendant des années en termes d’alignement avec le métier de l’entreprise.”Le professeur Luftman ajoute que l’amélioration du ‘business process management’ aurait dû figurer dans les deux premières priorités en matière de recherche et de développement entre 2005 et 2006, mais tel n’a pas été le cas. Les services web, la ‘business intelligence’ et les technologies de sécurité ont été privilégiés, et non pas la gestion des processus business.Le professeur Luftman croit que l’IT continue à se focaliser trop sur la technologie proprement dite et pas assez sur sa gestion et son alignement avec le métier. Selon l’étude, l’an dernier, toujours plus de chief information officers (CIO) ont rapporté aux chief financial officers (CFO). Bien que le rapportage aux chief executives ait également augmenté, une hausse du rapportage aux CFO va de pair avec le fait qu’au sein de certaines entreprises, l’on considère davantage l’IT comme un poste de coûts plutôt qu’une fonction stimulant les revenus et l’innovation.L’étude mentionne aussi que la durée d’activité d’un chief information officer a légèrement diminué à une moyenne de 18 mois, ce qui suggère qu’il n’exerce pas sur le métier l’impact évolutif qu’on attend de lui.L’étude effectuée auprès de 140 senior-level information officers d’entreprises industrielles variées a été sponsorisée par la Society for Information Management et traitée et interprétée par le professeur Luftman.

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