Immobel: Bellens sera entendu par la Commission Infrastructure

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La Commission de l’Infrastructure de la Chambre a décidé d’entendre le patron de Belgacom, Didier Bellens, à propos du conflit d’intérêts qui lui est reproché dans le cadre d’une acquisition immobilière.

La Commission de l’Infrastructure de la Chambre a décidé d’entendre le patron de Belgacom, Didier Bellens, à propos du conflit d’intérêts qui lui est reproché dans le cadre d’une acquisition immobilière.

Selon des informations parues dans “De Morgen”, le CEO de Belgacom, souhaite vendre un immeuble de l’entreprise publique, situé rue Lebeau à Bruxelles, à la société Immobel dans laquelle il est administrateur.

Immobel aurait reçu il y a deux ans les plans techniques du bâtiment. La société travaillerait depuis lors en toute discrétion sur un projet le transformant en maison de repos luxueuse équipée de 300 flats. Belgacom a décidé de mener un audit interne sur ce dossier.

Interrogé par plusieurs députés, le ministre des Entreprises publiques, Jean-Pascal Labille, a indiqué qu’il avait demandé à Belgacom de lui fournir les éclaircissements nécessaires sur les procédures à suivre lors d’une vente d’immeuble, la procédure suivie dans ce cas et l’éventualité de contacts informels entre Immobel et Belgacom ainsi que Connectimmo, filiale qui gère le patrimoine immobilier, avant que d’autres candidats acquéreurs aient pu prendre part à la procédure.

“J’attends une réponse dans les prochains jours”, a-t-il ajouté. Entre janvier 2009 et aujourd’hui, Belgacom a vendu 60 immeubles. Aucun cas n’a été relevé dans lequel un administrateur ou un membre du comité de direction de Belgacom était administrateur ou exerçait un mandat auprès de l’un des acteurs de la vente.

M. Labille a rappelé sa volonté de revoir la loi de 1991 sur les entreprises publiques autonomes qui, selon lui, se sont trop éloignées de l’Etat.

“Une fois que les CEO sont désignés, trop souvent l’Etat ne s’occupe plus d’eux et la nature humaine fait qu’ils s’autonomisent”, a-t-il expliqué.

Le constat a été largement partagé dans les rangs parlementaires, y compris chez les libéraux. “Un meilleur équilibre doit être trouvé pour donner à l’Etat un rôle plus stratégique”, a déclaré Valérie De Bue (MR).

Le comportement de l’administrateur-délégué de Belgacom a, en revanche, été à nouveau mis en cause. “Qu’est-ce qui fait encore tenir M. Bellens? ” a demandé Ronny Balcaen (Ecolo) qui a dénoncé la “mal-gouvernance” de l’entreprise. “Il est temps de mettre de l’ordre”, a dit Karine Lalieux (PS).

Ces affaires à répétition ternissent l’image de l’entreprise, regrette la députée. “Ce qui est dommageable parce que c’est une entreprise qui a d’excellents résultats”. (Belga)

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