IBM fait le premier pas dans l’intégration de son offre BPM

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Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Avec Websphere Lombardi Edition et Websphere Process Server, IBM intègre deux de ses principaux produits BPM. La nouvelle plate-forme a été baptisée Business Process Manager et répond à la critique selon laquelle l’offre BPM de Big Blue est trop fragmentée.

Avec Websphere Lombardi Edition et Websphere Process Server, IBM intègre deux de ses principaux produits BPM. La nouvelle plate-forme a été baptisée Business Process Manager et répond à la critique selon laquelle l’offre BPM de Big Blue est trop fragmentée.

IBM est l’un des plus importants acteurs sur le marché BPM, mais le fait que le géant IT propose trois produits de business process management (BPM) différents (Lombardi, FileNet et WebSphere Process Server), entraîne des problèmes d’interopérabilité et un chevauchement. IBM en est consciente (Gartner le qualifie aussi d’inconvénient) et accomplit à présent un premier pas dans l’intégration de son offre.

Lors d’Impact 2011, la grand-messe annuelle du software de Big Blue à Las Vegas, la société a présenté Business Process Manager comme LA solution pour les clients qui dénoncent la fragmentation de la gamme BPM. La nouvelle plate-forme, qui intègre Websphere Lombardi Edition et Websphere Process Server, regroupe l’ensemble des processus d’entreprise sous une seule et même interface administrative qui doit servir de ‘front end’ pour toute l’offre BPM.

Ceci dit, les deux moteurs et les différents environnements de développement seront conservés dans un premier temps. Il est intéressant de savoir aussi que le Business Process Manager ne remplacera pas automatiquement toute l’infrastructure ‘legacy’ des anciens produits Lombardi, Websphere et FileNet BPM.

Si vous l’ignorez encore, le Business Process Management offre au business et à l’IT un environnement commun permettant une collaboration dans le domaine des processus d’entreprise. Concrètement, il s’agit de diagrammes visuels aisément compréhensibles pour les analystes, mais qui peuvent venir aussi en aide à l’IT.

Les systèmes BPM permettent aux managers d’améliorer les performances de leur entreprise ou de s’adapter rapidement aux conditions changeantes du marché, sans qu’il soit besoin d’un travail de programmation intensif, comme dans le cas du développement des applications traditionnelles.

Dans le passé, les spécialistes BPM ont toujours ciblé plusieurs types de processus d’entreprise. Les uns se concentraient sur la technologie du ‘workflow’ pour les processus humains, comme l’approbation de prêts complexes, alors que d’autres se tournaient davantage vers l’automatisation des processus dans le ‘back end’, tels les transactions bancaires.

Aujourd’hui, les clients exigent cependant un mix des diverses possibilités, ce qui a généré au cours de ces dernières années le rachat de pas mal d’entreprises BPM. Ce fut notamment le cas d’IBM qui racheta Lombardi en 2010. Cette dernière entreprise dispose d’applications davantage orientées ‘workflow’.

Big Blue indique que le Business Process Manager, avec ses deux moteurs et ses différentes environnements de développement, ‘sécurise’ en fait les investissements précédents consentis dans BPM, mais les analystes suggèrent pour leur part qu’IBM devra finalement adopter un seul et unique moteur consolidé et un seul environnement de développement.

Dans les allées d’Impact à Las Vegas, nous avons déjà entendu quelques initiés d’IBM déclarer que l’objectif est à coup sûr d’évoluer – à terme – vers un vaste environnement intégré et consolidé unique et que l’annonce de cette semaine représente surtout une première étape dans cette direction. L’avantage dans ce cas, c’est que l’investissement substantiel dans ce genre d’environnement peut encore être quelque peu postposé.

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