IBM engloutit Cognos

Le géant ICT IBM a lancé une offre de 4,9 milliards de dollars sur le spécialiste canadien du décisionnel (‘business intelligence’) et de la gestion des performances Cognos. Ou comment s’acheter en un minimum de temps un segment de marché.

Le géant ICT IBM a lancé une offre de 4,9 milliards de dollars sur le spécialiste canadien du décisionnel (‘business intelligence’) et de la gestion des performances Cognos. Ou comment s’acheter en un minimum de temps un segment de marché.

Nous écrivions, il y a deux ans déjà, qu’une lutte de consolidation était en cours sur le marché BI, mais le cliquetis des armes s’est surtout fait entendre ces derniers mois. Oracle rachète Hyperion, Business Objects reprend Cartesis, SAP fait de même avec Business Objects,… Cognos était encore l’une des rares survivantes sur ce champ de bataille. Mais cela faisait quand même deux ans que le nom IBM figurait sur la mini-liste des ‘intéressés’.

Il n’en reste pas moins vrai que le rachat de Cognos étonne. Dans chaque communiqué de presse, lors de chaque conférence de presse, dans chaque interview, l’entreprise canadienne se disait en effet prête à tout pour garder son indépendance. Le communiqué de presse qu’elle vient de lancer, est cependant d’une toute autre teneur: “IBM est parfaitement complémentaire de notre stratégie”, y déclare à présent Rob Ashe, président et CEO de Cognos, “grâce au faible chevauchement des produits, à toute une série de synergies technologiques et aux ressources, à la portée et aux services en vue d’accélérer cette vision.”

Pour ses 4,9 milliards de dollars, IBM acquerra une entreprise en saine croissance occupant 4.000 personnes. Cognos est l’un des rares spécialistes BI à disposer d’une solution intégrée à une ‘service-oriented architecture’ (SOA) basée sur des standards ouverts. IBM déclare explicitement que c’est là l’une des principales raisons qui l’ont conduite au rachat de Cognos.

L’entreprise sera intégrée en tant que groupe dirigé par Ashe à la division Information Management Software d’IBM. Ashe rapportera ainsi au ‘general manager’, Ambuj Goyal.

MicroStrategy et SAS demeurent à présent les seuls spécialistes BI indépendants d’une certaine taille. C’est ce que nous disions aussi de Cognos, il n’y a pas si longtemps. Quelles seront donc les cibles d’une prochaine grande reprise? Microsoft fera-t-elle encore parler d’elle? Plus rien ne nous étonne.

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