HP mise à présent sur les memristors

HP a fabriqué les premiers exemplaires de test de la nouvelle mémoire non volatile sur base de sa technologie du memristor. Elle devrait être commercialisée en 2013.

HP a fabriqué les premiers exemplaires de test de la nouvelle mémoire non volatile sur base de sa technologie du memristor. Elle devrait être commercialisée en 2013.

En 2008 déjà, HP avait annoncé pour la première fois qu’elle pouvait fabriquer une nouvelle mémoire non volatile reposant sur sa technologie maison ‘memristor’. Le memristor, une contraction de ‘memory’ et de ‘resistor’, s’appuie sur une suggestion faite par Leon Chua en 1971 et est actuellement développé chez HP sous la direction de Stanley Williams, directeur du laboratoire Information & Quantum Systems de HP.

Concrètement, HP exploite un matériau maison à base de titane pour concevoir cette technologie de mémoire qui devrait offrir en 2013 une densité mémorielle deux fois plus importante que celle de la mémoire flash, l’actuel numéro un des mémoires non-volatiles. En outre, les memristors de HP autoriseraient aussi nettement plus de cycles de lecture/écriture et permettraient la fabrication de puces de mémoire d’une capacité de stockage particulièrement grande.

De plus, l’équipe de Stanley Williams a publié dans un récent numéro de la revue renommée Nature un article dans lequel elle aborde la possibilité de circuits logiques sur base de la technologie des memristors. A terme, voilà qui devrait offrir des perspectives pour l’électronique d’ordinateur hybride notamment (une combinaison de silicium et de technologie memristor) mixant à grande échelle la capacité de traitement et de mémoire et débouchant sur des possibilités de traitement à la fois plus puissantes et plus rapides. HP évoque ici les tâches exigeant beaucoup de calculs comme le traitement de données sismiques (pour la prospection pétrolière), le rendu d’animations et la recherche spatiale (entre autres parce que les circuits souffrent moins du rayonnement). Mais des applications pour les téléphones intelligents (smartphones), etc. (grâce à la consommation de courant moindre) sont aussi envisageables.

A terme, Stanley Williams entrevoit même des possibilités pour des processeurs à base de memristors pour succéder aux processeurs au silicium. Un point intéressant ici, c’est qu’on a vu récemment apparaître d’autres matériaux encore, comme le graphène (un matériau au carbone) susceptibles eux aussi de supplanter le silicium. C’est ainsi que des chercheurs d’IBM ont en février de cette année fait commuter des transistors au graphène à une vitesse de 100 GHz, ce qui est plus rapide qu’avec le silicium. Il est ainsi clair que les fabricants de puces et la Loi de Moore n’ont pas encore dit leur dernier mot…

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