Stijn Fockedey

‘Heureusement, Netflix ne propose pas tous les films et séries’

Stijn Fockedey Stijn Fockedey est rédacteur de Trends

“L’annonce faite par Netflix selon laquelle le nombre de ses abonnés croît plus vite qu’attendu, ne fera que convaincre davantage encore les autres acteurs sur ce marché de l’utilité d’un contenu exclusif”, déclare Stijn Fockedey, rédacteur de Trends.

Malgré l’énorme popularité de la vidéo en ligne, une plate-forme de coordination unique proposant une gamme quasiment complète de films et de séries est plus que jamais hors de portée. Surtout après la révélation des tout derniers résultats de Netflix. Hier, le service de diffusion américain a annoncé que son nombre d’abonnés croît plus rapidement que prévu et ce, tant sur le marché américain mature que dans les autres pays, où il est actif depuis moins longtemps, dont la Belgique. Voilà qui devrait davantage encore persuader les autres acteurs de l’utilité d’un contenu exclusif.

La raison du succès de Netflix ne doit pas être cherchée bien loin. Depuis deux ans, l’entreprise investit des centaines de millions de dollars par an dans la production de séries et de films propres, tels House of Cards ou Orange Is The New Black. Cette offre exclusive réduit le nombre d’abonnés existants qui décrochent, et attire aussi davantage de nouveaux utilisateurs.

Le contenu exclusif est un phénomène qui est aussi ancien que les mass médias. Le problème, c’est que Netflix était jusqu’il y a deux ans le seul géant en vidéo en ligne. Les entreprises de médias qui voulaient commercialiser leur catalogue sur le net, ne pouvaient donc quasiment rien faire d’autre que de collaborer avec Netflix.

Entre-temps, des concurrents se sont cependant manifestés, tels Amazon, HBO (connu notamment pour Game of Thrones) et Apple. Il en résulte que les amateurs de films et de séries paient au prix fort ces divers services de vidéo en ligne, alors que ce serait technologiquement si simple de tout centraliser sur une seule plate-forme.

Il n’empêche que ces amateurs invétérés ne doivent pas espérer une plate-forme qui soit aussi étoffée que l’est iTunes d’Apple pour la musique. Ce ne fut en fait jamais l’objectif poursuivi par les firmes de disques, mais elles se sont laissé abuser par Steve Jobs. L’industrie cinématographique et télévisuelle est sur le point de perdre le contrôle exactement de la même manière. Voilà pourquoi elle aspire à un marché où les opérateurs, stations et services de diffusion continueront de s’affronter les uns les autres.

En outre, une seule plate-forme ne serait pas non plus à l’avantage de l’utilisateur. En l’absence de concurrence, Netflix ou un autre acteur pourrait continuer de faire la loi avec des films B et d’anciennes séries. C’est une concurrence accrue qui garantit le beau temps à l’écran.

Cet article est issu du Daily Trends du 16 avril.

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