Helpper assure l’aide domestique là où c’est nécessaire

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Avec le vieillissement toujours plus important de la population, le besoin d’une aide à domicile ne fera que croître ces prochaines années. L’entreprise Helpper entend regrouper les personnes qui offrent et celles qui recherchent ce genre d’assistance. Elle se base dans ce but sur la nouvelle loi belge relative à l’économie de partage. Le secteur des soins accueille en tout cas la start-up anversoise avec beaucoup d’intérêt.

Comme souvent en la matière, ce projet a vu le jour dans un contexte familial, lorsque le père de François Gerard est tombé gravement malade. ‘Il contracta la sclérose latérale amyotrophique’, déclare le fondateur de la start-up. ‘Et nous n’avons trouvé aucune aide adaptée à son cas. Nous avons pris contact avec divers organismes de soins, mais sans jamais disposer d’une solution adéquate. Il y avait toujours quelque chose qui clochait au niveau du planning, de l’horaire, etc. En fin de compte, nous avons été contraints de rechercher une solution au noir et avons trouvé quelqu’un qui pouvait aider mon père comme il se doit, mais en dehors des circuits conventionnels.’

Il y avait donc là une demande sans réponse, selon le chef d’entreprise. Il imagina donc lui-même une solution. Il consacra une année de sa vie à développer Helpper et conçut une plate-forme en ligne sur laquelle les seniors ou les gens souffrant d’un handicap peuvent trouver des personnes prêtes à les aider au niveau des soins, des soucis quotidiens, des tâches ménagères et autres. ‘Nous faisons appel ici à la nouvelle loi relative à l’économie de partage, qui permet à des gens de gagner ainsi un peu d’argent complémentaire.’

Arrangeur

Helpper se présente donc surtout comme un arrangeur entre l’offre et la demande. ‘De l’aide est recherchée dans l’environnement immédiat du demandeur’, déclare-t-il. ‘Cet arrangement s’effectue à présent encore manuellement, mais il sera automatique par la suite. Le screening des personnes offrant leur aide se fait lui aussi encore manuellement sur base d’un entretien téléphonique permettant de juger la compétence des candidats qui doivent répondre à des questions pointues sur les tâches à effectuer, mais aussi sur leur aptitude générale. Nous travaillons pour des personnes vulnérables et nous voulons donc être certains des candidats qui se présentent.’

La start-up se charge elle-même de la rétribution et de l’assurance du ‘bénévole’. ‘Une heure de travail revient à 9,80 euros, dont 7 euros nets sont versés à l’aidant. Avec ce qui reste, nous payons l’assurance et nous nous attribuons un forfait. Lors de l’inscription du demandeur, nous demandons 10 euros et 9,8 euros pour une première heure d’aide.’

L’ambition?

Helpper est actuellement testée à Berchem près d’Anvers. Le succès semble être au rendez-vous. ‘Nous avons dû arrêter notre campagne de marketing, parce que nous avons reçu une offre pléthorique d’aidants’, affirme Gerard. ‘Fin août, nous voulons lancer la plate-forme dans toute la ville, puis à partir d’octobre à Gand. Nous optons pour une lente extension géographique, étant donné que chaque étape est pour nous aussi un processus d’apprentissage. Nous nous adaptons encore en permanence.’

L’ambition? Helpper veut croître progressivement. D’abord dans toute la Belgique, mais fin 2018, Gerard espère aussi pouvoir faire la pas vers les pays voisins: ‘Il nous faudra évidemment alors nous adapter chaque fois aux marchés spécifiques et à la législation locale. La Belgique est l’un des premiers pays à disposer d’une loi relative à l’économie de partage. Ce n’est donc pas le cas partout. Mais je ne vois aucune raison pour laquelle nous ne pourrions pas être actifs dans l’ensemble de l’Europe: notre plate-forme est en tout cas évolutive.’

Les assistants doivent pouvoir être atteints grâce à une solide campagne de marketing et ce, tant en ligne qu’hors ligne. C’est par le truchement de partenariats avec des organismes de soins qu’Helpper entend trouver les personnes ayant besoin d’aide, pour qui la plate-forme peut représenter un monde de différence. L’un d’eux a même déjà intégré la start-up, selon Gerard: ‘Partena Promeris s’est lui-même acheté le droit d’y entrer, et il est également question d’autres investissements. Mais nous regardons plus loin déjà. Je suis en effet en pourparlers exploratoires circonstanciés avec plusieurs investisseurs, qui veulent injecter du capital, si nous franchissons les frontières nationale fin 2018.’

Helpper

Siège social: Anvers

Nombre d’associés: 1

A la recherche de capital supplémentaire?: Oui, fin 2018, une phase de capitalisation est prévue en vue d’une extension internationale.

Site web: www.helpper.be

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