Guerre des prix sur le marché de l’externalisation

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2015 sera une bonne année pour les clients des services d’outsourcing, et les perspectives sont aussi bonnes par la suite. Il y a en fait une guerre des prix en cours comme on n’en a pas connue ces 15 dernières années. Voilà ce qu’observe la revue américaine CIO après en avoir discuté avec des experts.

Il y a deux causes à cette guerre des prix. La première, c’est qu’un nombre inconnu de contrats viendront à échéance durant les deux prochaines années. Steve Hall du bureau-conseil Information Services Group cite le montant de 100 milliards de chiffre d’affaires pour les fournisseurs de services d’externalisation, qui devront renégocier pendant les 24 prochains mois.

En outre, les fournisseurs vont rénover leurs processus professionnels sur le marché, ce qui fait qu’ils pourront réduire leurs prix. L’automatisation des processus et l’utilisation de formes IT autonomes et cognitives permettront de fournir les mêmes services de la même qualité, voire d’une qualité supérieure avec toujours moins de personnel. Cela impactera les prix. Jeff Augustin de l’entreprise de consultance Alsbridge déclare à CIO qu’il a vu des fournisseurs recourant à ces techniques, proposer des offres 40 pour cent inférieures à celles de concurrents. Les progrès enregistrés dans les technologies de ‘cloudbroker’ et l’adoption plus rapide que prévue de solutions ‘cloud’ publiques et privées mettent également la pression sur les prix, affirment les spécialistes.

Rien pour rien

Par ailleurs, la guerre des prix ne doit pas être dommageable pour les fournisseurs en tant que tels, selon les experts. Grâce aux nouvelles méthodes de fourniture de leurs services, ils peuvent en effet s’assurer une marge supérieure. Même en cas de chiffre d’affaires inférieur, ils peuvent enregistrer un bénéfice sensiblement meilleur. Mais cela demande des adaptations dans l’organisation et dans les compétences nécessaires en interne. Ce n’est cependant pas une bonne nouvelle au niveau de l’emploi chez les fournisseurs.

Les spécialistes consultés par CIO mettent cependant les acheteurs en garde contre le fait que cela pourrait se révéler négatif pour eux s’ils mettaient trop la pression sur leur fournisseur. Beaucoup de nouvelles technologies qu’ils utilisent, n’ont pas encore été réellement bien testées. Il peut en résulter des difficultés pour le fournisseur à être rentable s’il propose une offre de prix trop juste. Dans ce type de situation, l’on peut craindre le piège classique des contrats trop avantageux: le fournisseur tentera alors de limiter les dégâts en proposant un service minimum. Les clients doivent aussi veiller à ne pas s’en tenir à la solution proposée par le fournisseur du fait des nouvelles techniques utilisées par ce dernier, sous peine de ne plus pouvoir migrer aisément par la suite.

Source: Automatiseringgids

Dans la version papier de Data News du 17 avril, nous approfondirons le marché d’externalisation belge, ainsi que le degré de satisfaction des entreprises belges de leur ‘outsourcer’. Vous y appendrez notamment que pour les clients belges, le prix n’est pas le principal argument pour choisir un ‘outsourcer’.

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