Grippe aviaire: ne faites pas lautruche!

Les dangers de la grippe aviaire et la menace dune pandémie constituent une excellente occasion pour les entreprises de réexaminer leur plan de business continuity et de les rectifier.

“On se focalise trop souvent sur des problèmes opérationnels comme les pannes de machines, les explosions, catastrophes et attentats”, observe Filip de Wolf, responsable pour le Benelux du Business Continuity Institute (BCI). Mais “que feriez-vous si une bonne partie de votre personnel était absent?” Surtout sil sagit de personnes occupant des fonctions cruciales. Bien des motifs sont possibles: que la personne soit elle-même malade ou soigne son entourage, quelle ne puisse se déplacer en raison de perturbations dans les transports (publics ou en raison dune pénurie de carburant pour les voitures par manque de personnel dépandage des routes verglacées…).Prenez vos précautionsLes entreprises doivent donc être proactives, déterminer les services primaires pour assurer sa continuité et les personnes nécessaires et disponibles à cet effet (par exemple les jeunes collaborateurs sans grandes obligations familiales). Il faut ensuite définir ce qui est nécessaire (systèmes, connectivité, …) et où. Ce sera peut-être au domicile des collaborateurs (moyennant des ressources supplémentaires comme la vidéoconférence, au besoin), mais ce pourrait être aussi dans une partie distincte de lentreprise (offrant des équipements pour y séjourner, de la nourriture, etc., comme pour une quarantaine) ou au contraire dans différents pays (voire continents).Cela vous semble excessif? Réfléchissez bien et faites-le de préférence en concertation avec vos fournisseurs (toute la chaîne) et même vos clients. De trop nombreuses entreprises partent en effet du principe que “cest aux pouvoirs publics dagir.”Les pouvoirs publics doivent en outre communiquer davantage avec les entreprises quant à leurs plans en cas de pandémie de grippe aviaire, y compris à propos du minimum quils pensent de pouvoir faire. Les entreprises pourront ainsi mieux définir ce qui leur incombe ou non, “car maintenant, nous sommes dans le brouillard.” Les pouvoirs publics sactivent à un plan durgence qui devrait être prêt dici lété, explique De Wolf, mais avec le rythme actuel de la diffusion de la maladie, “les problèmes pourraient se poser bien plus tôt que nous le voudrions.”Bien sûr, aucun plan des pouvoirs publics ou dune entreprise ne peut être à 100% efficace. Filip De Wolf le sait très bien, qui est responsable de la business continuity chez Ascure, spécialiste de la sécurité, mais lessentiel est que les entreprises réfléchissent sérieusement à des risques comme une pandémie. On peut télécharger sur le site du Business Continuity Institute des consignes pour mener à bien un exercice de business continuity management.Les pouvoirs publics quant à eux présentent un aperçu des mesures actuelles dans une brochure désormais disponible en version numérique sur le site [www.influenza.be].

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